Corsica Libera et Ghjuventù Libera appellent ce mercredi à un rassemblement devant le commissariat de Bastia, après le placement en garde à vue de trois de leurs militants. Ils sont entendus sur des violences physiques à l'encontre de forces de l'ordre intervenues hier, dans la soirée.
Deux militants nationalistes, membres de Corsica Libera et Ghjuventù Libera, sont actuellement auditionnés au commissariat de Bastia, ce mercredi 7 juin. Des placements en garde à vue liés à des violences sur des gardiens de la paix survenues hier soir dans le cadre d'un rassemblement organisé devant le Palais de justice, précise le procureur de la République de Bastia, Arnaud Viornery.
Une troisième personne, un militant de Core in Fronte, a également été placée en garde à vue pour les mêmes faits dans la matinée, avant d'être libérée en début d'après-midi. Il sera prochainement reconvoqué.
Des interpellations dénoncées par Corsica Libera et Ghjuventù Libera, qui appellent dans ce cadre à un rassemblement à 18h devant les locaux du commissariat. Appel à la mobilisation également du côté de Ghujventù in Core, Core in Fronte, et l'association Aiutu Paisanu.
Des violences intervenues dans le cadre d'un rassemblement de soutien
Les faits de violences physiques se seraient déroulés au cours du rassemblement organisé devant le Palais de justice. Une manifestation en soutien à deux autres jeunes militants nationalistes, présentés devant un juge d'instruction dans le cadre d'une enquête faisant suite aux événements survenus en marge d'une manifestation qui avait fait suite à l'assassinat d'Yvan Colonna, en mars 2022.
Tous deux ont été mis en examen pour détention et transport d'engins explosifs et incendiaires, et placés sous contrôle judiciaire.
Dans un communiqué, Aiutu Paisanu déplore qu'"alors qu'une réunion débute à Paris, l'Etat français choisit l'impasse de la répression comme message politique au peuple corse. Aiutu Paisanu rappelle que le zélé juge Julien a prolongé à 48h la garde à vue de deux jeunes travailleurs, alors qu'il pouvait boucler sa procédurer en 24h. Alors que le Palais de justice doit rester accessible à tous les citoyens, il en a fait fermer l'accès avec une horde de CRS haineux qui ont matraqué sans sommation."