Manque de vocation, violences physiques et verbales, telles sont les difficultés rencontrées par les arbitres dans le football amateur. Réunis à Bastia par l'UNAF, l'Union Nationale des Arbitres de Football, ils ont exposé les risques de non renouvellement de leur profession.
Si les dépôts de plainte sont rares dans le football amateur, les faits de violence n'en existent pas moins. En Corse, sept ont été ainsi recensés par la profession cette année. Des agression souvent verbales, parfois physiques.
En France, on dénombre cette année plus de 4000 faits de violences et plus de 500 agressions d'arbitres. L'UNAF a donc tenté d'alerter l'opinion publique.
De ces problèmes résultent une crise de vocation. De moins en moins de personnes pour arbitrer les matches amateurs, la situation est préoccupante. C'est notamment ce constat qui était exposé ce samedi 7 juin à Bastia par l'UNAF, l'Union Nationale des Arbitres de Football.
Pour endiguer le phénomène, le président de la CFA (Commission fédérale des arbitres), Eric Borghini, encourage les arbitres victimes de violences à porter plainte.
Depuis 2006, le statut des arbitres a été renforcé pénalement par la loi Jean-François Lamour qui en fait des personnes en charge d'une mission publique sportive. Même l'insulte devient un outrage, comme c'est le cas pour un policier ou un gendarme. Pour être protégés, les arbitres doivent toutefois déposer plainte, même si le fait qu'ils connaissent bien les joueurs compliquent les démarches.
L'arbitrage est aussi une discipline rigoureuse, qui peut décourager les jeunes. Pourtant, souligne Eric Borghini, la fraternité, la solidarité, la pratique du sport et l'absence de limite d'âge en font une activité passionnante. "Il faut franchir le pas" insiste-t-il. Pour preuve, la fidélité des arbitres.
Interview de Eric Borghini, président de la commission fédérale des arbitres :
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