Le festival les plumes de la liberté s’est tenu samedi 15 et dimanche 16 juin au théâtre de Bastia. Un événement qui rend hommage au journalisme. Patrick Poivre d’Arvor a été le parrain de cette seconde édition.
Un hommage au journalisme s’est tenu, les samedi 15 et dimanche 16 juin au théâtre de Bastia, à travers le festival les plumes de la liberté.
Parmi les participants : Patrick Poivre d’Arvor, parrain de cette seconde édition, l'animatrice radio Evelyne Adam et le grand reporter Philippe Rochot. Ce dernier a été otage au Liban durant 105 jours en 1986 et lauréat du Prix Albert Londres pour ses reportages dans le pays.
Philippe Rochot livre sa vision du journalisme, métier en pleine mutation.
Le journaliste est-il encore libre ?
Pour moi, le journaliste a toujours été libre, simplement, il faut lutter pour conserver sa liberté d’expression, il faut lutter parce qu’il y a beaucoup de menaces contre les journalistes, comme des menaces physiques. Il y a des journalistes qui sont tués comme par exemple en Afghanistan, il y a des journalistes qui sont pris en otage, il y a des journalistes qui sont aussi menacés pour livrer leurs sources d’informations. Or, un journaliste doit protéger ses sources.
Quel est l’impact des réseaux sociaux sur la profession ?
Je suis un fan des réseaux sociaux, je trouve que c’est une nouvelle forme d’information à laquelle nous devons nous ranger. Ça touche tout le monde. J’ai moi-même un site internet où je fais des articles après, c’est repris ou non. Ça me permet de voir quel est l’impact de ces articles dans l’opinion. Il faut vraiment prendre en considération les réseaux sociaux dès que l’on fait de l’information, mais essayer aussi de bien filtrer, de savoir qui diffuse ces informations et de les vérifier avant de les reprendre.
Le journalisme est-elle une profession en perte de crédibilité ?
Il y a une telle pression, un tel poids des réseaux sociaux qui fait que parfois, on laisse passer une information mauvaise. Ca discrédite absolument tout le travail des journalistes. À la fois il y a une formation qui doit être nécessaire chez les jeunes, une formation d’initiation aux média, pour savoir à quels sites on peut faire confiance, à quel journal on peut faire confiance, même à quel journaliste on peut faire confiance et espérer que la côte de popularité des journalistes va remonter. Je trouve ça décevant et à la fois alarmant de voir le peu de popularité qu’on a aujourd’hui dans l’opinion.