Jacqueline Gourault est arrivée à Bastia ce vendredi 15 mars. La ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales est dans l'île pour une visite de deux jours. Visite qui cristallise la tension avec les membres de la majorité nationaliste.
Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, est arrivée à Bastia ce vendredi 15 mars. Elle a été accueillie par la préfète de Corse et s’est rapidement engouffrée à l’intérieur de la préfecture de Haute-Corse pour une réunion à huis clos.
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La ministre a adressé quelques mots aux journalistes pour préciser qu’elle venait s’occuper de beaucoup de dossiers. Il s’agit de faire le point avec les services de l’État sur les points concernant l’aménagement, le développement des territoires, l’énergie, la fracture numérique ou encore la ruralité.
Tensions
Jacqueline Gourault a ensuite pris la direction du Palais des gouverneurs pour s’entretenir, toujours à huis clos, avec le maire de Bastia, Pierre Savelli. Ce dernier a confié recevoir la ministre en tant que premier magistrat de la ville de Bastia, mais aussi en tant qu’élu nationaliste, membre du parti Femu a Corsica. Il entend expliquer à Jacqueline Gourault, l’inquiétude de son parti face aux blocages constatés concernant notamment les réformes institutionnelles.
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Elle effectuera ensuite une visite de terrain dans les différents quartiers pour faire un point d’étape sur les opérations cœur de ville. Jacqueline Gourault s'est rendue place Vattalapesca en début d'après-midi, puis dans le quartier Montesoro où deux immeubles vont être détruits pour remodeler la zone.
Jacqueline Gourault s'est rendue place Vattalapesca à Bastia pour une visite de terrain.
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La ministre s'est rendue à Montesoro, à Bastia, où deux immeubles vont être détruits pour remodeler le quartier.
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Lors de la visite du quartier, la ministre s'est entretenue en aparté avec le maire de la ville. « Le message à passer, c’est que nous sommes toujours là. Nous avons toujours la volonté de construire contre personne, mais avec les gens. Elle devait entendre ce message. Je pense qu’elle va le répéter au président de la République », indique Pierre Savelli, à la fin de l’entretien.
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Il faut attendre la conférence de presse en préfecture pour avoir le sentiment de la ministre. Elle semble visiblement agacée par la polémique. « Je suis déjà venue en Corse. J’ai rencontré Monsieur Simeoni à plusieurs reprises, parfois, il n’a pas souhaité venir par exemple lors d’un déjeuner lorsque le président de la République est venu. Il y a des moment où il souhaite nous rencontrer, des moment où il ne souhaite pas nous rencontrer… On s’adapte », lance Jacqueline Gourault.
La ministre refuse cependant de parler de rupture, mais elle ne confirme aucune date pour la venue du président de la République. Ce déplacement intervient dans un contexte tendu avec la majorité nationaliste. Aucune entrevue n’est prévue avec Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse, ou Jean-Guy Talamoni, président de l’Assemblée de Corse.