Drame conjugal de Lumio : Monique Vessaire, condamnée aux assises, ne retourne pas en prison

Au terme de deux jours de procès, Monique Vessaire a été condamnée à quatre ans de prison, dont 31 mois avec sursis. Une peine qui lui évite de retourner en détention. La septuagénaire était accusée d'avoir tué son mari, Jacques Antonini, 71 ans, en octobre 2016.

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Le soulagement était palpable à l'issue du verdict : Monique Vessaire, 76 ans, ne retournera pas en prison. La septuagénaire, accusée d'avoir tué son mari d'un coup de fusil en octobre 2016 au cours d'une dispute alcoolisée, a été condamnée par la cour d'assises de Haute-Corse à quatre ans de prison, dont 31 mois avec sursis.

Cette peine lui évite un retour en détention, car elle a déjà effectué 17 mois et demi de détention provisoire au centre pénitentiaire de Borgo.

Le sursis est conditionné à une obligation de soins pendant trois ans, et assorti d'une interdiction de détenir et porter une arme.

L'accusée encourait dans ce dossier jusqu'à vingt ans de réclusion. 

Les faits d'homicide volontaire avaient été requalifiés au cours de l'instruction en violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

Un drame accidentel, selon la défense

Les faits s'étaient déroulés à Lumio, en Balagne, le 6 octobre 2016. Vers 8h du matin, les pompiers sont alertés suite à la blessure de Jacques Antonini, 71 ans, par un tir de chevrotine à son domicile, au lieu-dit Val de l'Olmo.

A leur arrivée, le septuagénaire présente une grave blessure à l'abdomen. Héliporté au centre hospitalier de Bastia, et malgré une intervention chirurgicale, il était décédé quelques heures plus tard. Au cours de sa garde à vue, Monique Vessaire avait indiqué qu'un coup de feu avait été "accidentellement tiré" au cours d'une dispute avec son mari, dans le contexte d'une relation conjugale dégradée et tendue.

Une explication maintenue devant les jurés au cours du procès.

L'avocat général, Geoffrey Makan, avait initalement requis cinq ans de prison à l'encontre de Monique Vessaire pour des violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

Après avoir effectué 17 mois et demi de prison, l'accusée comparaissait libre, sous contrôle judiciaire.

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