L'affaire du Centre d'organisation régional des services de soins et d'aide à domicile (Corssad) sera rejugée mercredi après-midi en appel à Bastia. Elle met en scène l'ancien directeur de cette organisme associatif, jugé pour détournements de fonds publics, ainsi que son épouse.
Le premier procès au tribunal correctionnel avait débouché sur une simple amende pour le directeur du Corssad le 20 août dernier. Un jugement trop clément selon le parquet, qui a fait appel. L'affaire est rejugée mercredi après-midi à la cour d'appel de Bastia.
Le président de la structure, Jean-Jacques Giammari a été relaxé des chefs de "complicité de détournement de fonds" et "faux et usage de faux en écriture". Virna Kramer qui était poursuivie pour "détournement de fonds publics" a également été relaxée.
En revanche, son époux, Bernard Giammari, directeur général du Corssad et fils de Jean-Jacques Giammari, a été déclaré coupable de "détournement" et condamné à 25 000 euros d'amende.
Ni lui, ni sa compagne, n'ont été condamné pour les 500 000 euros de salaires et de primes qu'ils se sont octroyé entre 2010 et 2013. Pour le tribunal, ces salaires exorbitants ne constituaient pas une faute pénale.
Des peines bien en deçà de celles demandées le procureur de la république. En juin dernier, Nicolas Bessone, avait requis 4 ans de prison avec mandat de dépôt contre le directeur du Corssad, 2 ans contre son épouse et du sursis contre son père. Des amendes allant de 50 000 à 100 000 euros avaient également été demandées.