Alors qu'au moins vingt cas du variant britannique du Sars-Cov-2 ont été identifiés en Corse, le centre hospitalier de Bastia devrait être équipé dès ce lundi 8 février de réactifs permettant de déceler les différentes souches du virus.
Pour faire face à la progression de l'épidémie de Sars-Cov-2 et de ses variants et mieux surveiller leur circulation en Corse, le centre hospitalier de Bastia devrait être équipé dès ce lundi de réactifs permettant de déceler les souches mutantes du virus.
En cas de résultat positif au test PCR, un dépistage des différents variants (britannique, japonais, sud-africain et brésilien) sera effectué. Dans un premier temps, l'hôpital devrait être en mesure de traiter une cinquantaine de tests par jour, mais cette capacité pourrait être augmentée à la faveur d'une recrudescence des cas de contamination.
Jusqu'à présent, les tests PCR positifs insulaires étaient traités par deux laboratoires situés à Paris et Lyon.
Les variants, responsables de 14% des contaminations en France
La mise en place de ce dispositif dans l'île fait suite à la récente progression du nombre de cas de contaminations à des variants du Sars-Cov-2 sur le territoire national et en Corse.
Ainsi, dans son bulletin épidémiologique daté du 4 janvier dernier, Santé publique France a révélé les résultats d'une enquête qui a permis d'estimer à 14% de nombre de malades positifs à la Covid-19 touchés par une souche mutante du virus.
Le variant britannique, le plus répandu en Corse, se caractérise notamment par une transmissibilité plus élevée.
Selon l'Agence régionale de santé de Corse, depuis la semaine du 25 janvier, "20 cas de contaminations par le variant VOC 202012/01 du SARS-CoV-2 (variant britannique) ont été identifiés, sur la base des prélèvements transmis par deux laboratoires."
La présence de ces souches mutantes avait par ailleurs poussé les autorités à annoncer mercredi dernier le durcissement des conditions d'entrée sur le territoire insulaire: à partir de ce samedi 6 février, les tests antigéniques ne sont ainsi plus acceptés pour se rendre dans l'île.
"Le test RT-PCR est en effet plus fiable et plus susceptible de détecter les variants du virus, d’où la nécessité de recourir à cette modalité de dépistage", avait expliqué la préfecture de Corse.