Ce lundi 16 mai, le tribunal de Paris a relaxé Sauveur Gandolfi-Scheit, ancien maire de Biguglia. Il était accusé d'avoir profité d'un appartement à prix réduit en échange de la modification du plan d'occupation des sols de sa commune en faveur d'un promoteur immobilier.
L'ancien maire de Biguglia a été relaxé par le tribunal correctionnel de Paris ce lundi. Sauveur Gandolfi-Scheit, également ancien député de Haute-Corse, était accusé d'avoir acquis en 2010 un appartement de 183 m2 dans la résidence Boticelli de Biguglia, au prix de 230.000 €.
Le tribunal a estimé que les faits étaient prescrits. "La prescription soulevée et retenue n'entache en rien l'innocence de mon client. La juridiction a retenu nos arguments comme étant les bons. Cette victoire est celle du droit sur la calomnie. Elle permet d'être serein et lave de toutes les accusations portées injustement contre mon client qui a œuvré pour sa commune de Biguglia avec probité", a réagi Maître Valérie Vincenti, conseil de Sauveur Gandolfi-Scheit.
L'accusation évoque un pacte de corruption
En 2017, la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP) avait émis un signalement à l'encontre de l'ancien maire de Biguglia. Pour elle, la valeur de l'appartement a été largement sous-évaluée. La HATVP estime alors le bien à 420.000 euros.
Selon l'accusation, l'édile aurait passé un pacte de corruption avec Ange Rossi, promoteur de la résidence Boticelli. Ce pacte résiderait en la modification du plan d'occupation des sols de sa commune afin de rendre possible la construction d'un ensemble résidentiel. En échange, le promoteur aurait fait profiter Sauveur Gandolfi-Scheit d'un appartement beaucoup moins cher que le prix du marché.