Ce samedi 7 décembre, élus et habitants du Cap Corse se sont réunis à l’occasion d’une réunion publique autour des déchets. Si les discussions ont été parfois houleuses, un sujet fait consensus : le développement du tri. Hors déchetterie, il est de seulement 13% dans cette micro région.
« J’aimerais qu’on ait une réponse à cette problématique », lance un homme. Cette problématique est la gestion de la crise des déchets dans le Cap Corse. Ce samedi 7 décembre, elle a été le thème d’une réunion publique qui a rassemblé associations, citoyens et élus.
« Il faut que ces gens-là, puisqu’ils ont la compétence et les techniciens pour, remédient au problème. Ça peut coûter cher, mais on ne peut pas laisser la Corse crouler sous les ordures ménagères », estime Georges Callier, agent de maîtrise principal.
Selon les associations, des solutions durables existent. Et pour prendre exemple, il faut regarder de l’autre côté de la Méditerranée. « En Italie, ils séparent l’humide du sec. On doit séparer tout ce qui vient des repas, de la préparation des repas, des restes invendus des magasins. Tout ça, ça doit être traité à part », soutient Colette Castagnoli, porte-parole du collectif « Zeru frazu ».
Usine de sur-tri
En Corse, certaines communautés de communes commencent à jouer le jeu du tri sélectif. Celle du Cap-Corse se targue même d’avoir de bons résultats : 13 % de tri hors déchetterie en 2018.
Un taux pourtant loin de régler le problème à court terme. Le vice-président de la communauté du Cap Corse, Ange-Pierre Vivoni, se donne des objectifs ambitieux : « Il va falloir trouver des solutions pérennes. Cela passe par le tri et les usines de sur-tri pour enfouir le moins possible et arriver à un tri de 70, voire 80 %, comme le prévoit le plan de la région », précise-t-il.
Ainsi, un centre de compostage pour les biodéchets pourrait être installé à Sainte-Catherine dans les mois à venir. Sa capacité : 400 à 700 tonnes.