Un ostéopathe de Ponte-Leccia s'est installé depuis le 1er juin à la station de ski d'Asco. Son objectif, soigner les randonneurs du GR20 jusqu'à la fin du mois de septembre. Une initiative bien accueillie par l'ensemble de la vallée.
"Je me suis fait une fissure au ménisque pendant un séjour au ski et là, ça me fait mal."
Cette blessure, Ugo Bourdin, employé dans un snack à la station de ski d'Asco, la traîne depuis le mois de décembre. Du coup, l’installation d’un ostéopathe au pied de son travail, en haute montagne, est vécue comme une véritable bénédiction.
"C'est une très bonne initiative, estime le jeune homme. Déjà, pour la station en elle-même et puis pour les randonneurs qui arrivent tous les jours par dizaines, c'est intéressant pour eux d'avoir un point de chute où ils peuvent se faire soigner."
Challenge
François Ottavi-Menager exerce l’ostéopathie depuis 20 ans à Ponte-Leccia. C’est en soignant une randonneuse du GR20 qu’il a eu l’idée de s’installer à la station d’Ascu.
Certaines pathologies sont récurrentes en montagne : mal de dos, blessures aux genoux et aux chevilles. Au-delà de ces bobos plus ou moins graves, c’est le challenge et le mental des randonneurs qui intéressent ce praticien.
"C'est un milieu hostile et difficile, ça fait ressortir beaucoup de choses chez nous et c'est vraiment intéressant. Derrière un problème de genou ou de dos, il y a toujours une histoire à aller chercher, et ça donne une dimension tout autre aux soins."
"C'est tout bénef !"
Du côté des randonneurs, cette proposition de soin est bien accueillie, même si cette dernière reste payante - 70 euros la séance.
"Toute personne, même sans blessures en particulier pourrait bénéficier de ça, se réjouit une marcheuse. Je pense que c'est important pour la récupération aussi."
"Ça permet d'aller plus loin ou d'être plus efficace et d'aller jusqu'au bout. C'est tout bénef !", confirme un autre sportif.
Transmission
Au total, cinq ostéopathes vont se relayer à Ascu. Les plus expérimentés vont former les plus jeunes. Une transmission nécessaire car les formations en ostéopathie ne sont pas forcément homogènes, comme l'explique François Courty, lui aussi professionnel de cette discipline.
"Chacun a son type de pratique, et on se retrouve sur des principes fondamentaux. Du coup on redonne et on réexprime et on reverbalise aux jeunes ces principes qui ne sont pas forcément entendus."
Si vous empruntez le GR20 ou d’autres itinéraires de l’Ascu, se faire soigner, en plein air, à 1 400 mètres d’altitude, c’est possible jusqu’à la fin du mois de septembre.
Le reportage de Solange Graziani et Anna Peron :