La sécurité des élus, au cœur de la nouvelle conférence des maires organisée ce lundi 30 septembre à Corte. Face aux incivismes, aux menaces et aux pressions, les services de la préfecture et les autorités judiciaires veulent les aider dans leur quotidien.
Divagation, dépôts sauvages, débroussaillement... La liste des maux qui minent le quotidien des maires corses est longue.
« Nous n’avons que des problèmes. Par exemple : nous prenons un arrêté dans les petites communes, qui va le faire respecter ? Personne. La divagation du bétail… Il suffit de regarder ce qu’il se passe sur les routes et ailleurs. Il y a aussi tous les problèmes de violence, de délinquance et nous, nous sommes au milieu », énumère Jocelyne Fazi, présidente de l'association des maires de Corse-du-Sud.
En Corse, trois maires sur quatre ont subi injures, pressions, dégradations de biens ces 15 dernières années. Pour certains, c'est allé très loin : tirs contre la maison de David Brugioni à Centuri, menaces répétées contre Séverin Medori à Linguizzetta.
« Nous voulons bâtir un contrat de confiance »
Ce thème a été abordé à Corte, ce lundi 30 septembre, pour la conférence des maires. Un événement voulu par l'État pour libérer la parole après la mort du maire de Signes, cet été, qui avait empêché un riverain de déverser des gravats. « On souhaite montrer que l’État, dans sa composante administrative et judiciaire est à leur côté. C’est un contrat de confiance que nous voulons bâtir avec les maires à partir de ce que l’on peut faire pour les accompagner pour être plus réactifs », indique Josiane Chevalier, préfète de Corse.
Les associations des maires rendront leurs travaux sur ces sujets dans un mois. L'État escompte avoir des solutions très pragmatiques à mettre en œuvre avant la fin de l'année.