Les enseignants-chercheurs de l’Université de Corse démentent avoir participé à l'élaboration d’un questionnaire sur la diversité culturelle à l’école commandé par l’Assemblée de Corse, dont certaines questions ont engendré une polémique.
Si le "questionnaire sur la diversité" a fait débat à l'Assemblée de Corse, chez les universitaires on emploie plutôt le mot de "scandale". Vendredi dernier, ce questionnaire a animé les échanges dans l’hémicycle où deux motions pour son retrait ont été rejetées.
Le président de l'Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni avait alors indiqué que l’ESPE, l'école de formation supérieure du professorat et de l'enseignement avait été sollicitée pour le rédiger.
A Corte, les responsables pédagogiques, 8 sur 12 et la grande majorité de 35 enseignants de l'ESPE indiquent pourtant ne pas se retrouver dans ce travail, ni sur le fond, ni sur la méthode. Ils ont demandé un rendez-vous au président de l'Université.
Et la colère gronde aussi dans les couloirs. Profs, enseignants et personnels d'autres départements élaborent une motion. S'y rajoute un communiqué de l'intersyndicale qui demande "toute la lumière sur cette affaire".
Vendredi à l'Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni a pris parti dans ce débat universitaire, soutenant certains professeurs. Des propos qui n'apaisent pas le climat.
Dans un tweet mardi 4 avril, le président de l'Université de Corse, Paul-Marie Romani a dénoncé "la révélation prématurée et clandestine d'un questionnaire non encore totalement vinalisé" et dénoncé le traitement de cette affaire par les médias.
Communiqué de Paul-Marie Romani, Président de l'Université de Corse, suite au projet d’enquête sur la diversité culturelle en Corse pic.twitter.com/02SjJWGqQC
— Université de Corse (@UnivCorse) 3 avril 2017