Contrairement à l’année dernière, les messes de Pâques peuvent être célébrées dans les églises en présence des fidèles. Ce 4 avril, dimanche de Pâques, ils étaient nombreux en Corse à se masser dans les paroisses. Des célébrations maintenues sous condition du respect d'un protocole sanitaire.
Gilet cachemire bleuté sur les épaules et parure dorée autour du cou, on devine sous les lunettes d’Anne-Marie des yeux humides, ce dimanche matin. Accompagnée de son mari, sa fille, et son beau-fils, la sexagénaire est venue assister à la messe de Pâques à l’église Notre Dame de Lourdes, à Bastia. Une célébration qu’elle accueille comme "un grand moment de félicité", après l’interdiction d’y assister l’année dernière en raison de la crise sanitaire.
"Cela me fait beaucoup de bien au cœur, au corps et au moral. L’an passé, on a fait comme on a pu à distance, en se connectant via les réseaux sociaux. Mais ce n’était pas la même chose. La religion chrétienne se vit ensemble, pas reclus chacun dans son coin."
Faute de place, certains fidèles sont contraints de rester à l’extérieur de l’église pour la messe. Un moindre mal pour Anne-Marie, 65 ans, pratiquante depuis l’enfance. “L’année dernière a été un déchirement. Là, c’est une grande félicité.” pic.twitter.com/60nw85fIha
— France 3 Corse (@FTViaStella) April 4, 2021
Anne-Marie et sa famille ne sont pas les seuls à avoir fait le déplacement pour assister à l’office du père Georges Nicoli : à l’intérieur comme à l’extérieur de l’église, plusieurs centaines de fidèles sont regroupés. Un protocole sanitaire a été édicté pour assurer le bon déroulé de la messe, alors que la troisième vague de Covid circule sur l’ensemble du territoire métropolitain : port du masque obligatoire, et une distance minimale d’un mètre entre chaque personne assise.
"Ce n’est pas tout à fait la même chose que d’habitude, mais cela ne fait rien, souffle Pierre, venu avec sa petite fille. Je préfère rester debout qu’attraper ou donner aux autres le Covid."
"C'est un moment que je ne peux pas manquer"
Plus loin, à la cathédrale du Nebbiu, à Saint-Florent, les fidèles sont également venus nombreux pour célébrer la résurrection du Christ. "Tous les ans, je descends ici pour la messe de Pâques, assure un octogénaire. C’est un moment que je ne peux pas manquer, même si cette année, c’est particulier."
Une présence dont se réjouit Romain Giorgi, membre de la confrérie Santa Croce de Saint-Florent. "C’est un plaisir de retrouver cette liesse, cette allégresse pour Pâques. Il y avait une vraie attente des paroissiens."
Prêtres, confrères et fidèles, tous partagent désormais le même souhait : retrouver des célébrations plus traditionnelles, loin des contraintes sanitaires qu’impose la pandémie de Covid-19, pour fêter Pâques l’année prochaine.