Marie-Hélène Padovani, fille du maire sortant, a présenté sa liste pour les élections municipales de San-Martino-di-Lota. Elle part accompagnée d’une partie des adjoints de l’actuelle majorité. Pour la première fois en 20 une liste d’opposition se présente également.
À San-Martino-di-Lota, Marie-Hélène Padonavani a présenté sa liste, sans étiquette, pour les élections municipales, samedi, au hameau d’Orattogio. Au même endroit que ses opposants politiques il y a quelques semaines.
À 50 ans, la fille du maire sortant et conseillère territoriale d'Andà per Dumane, base sa légitimité sur son expérience. « J’ai prouvé le travail que j’ai pu faire et surtout j’ai beaucoup appris. Parce qu’il n’est pas évident, aujourd’hui, de devenir maire d’une commune de 3.000 habitants, sans expérience », estime-t-elle. Une expérience démultipliée par celle de son père, divers gauche, investi sur la commune depuis 49 ans, en tant que conseiller municipal, adjoint, puis maire.
Pour la première fois depuis 20 ans, une liste concurrente convoite l'hôtel de ville. Son constat : la commune est devenue une cité-dortoir où les prix de l'immobilier s'envolent. Il faut compter 300 euros le mètre carré pour un terrain nu, 2.600 à 4.000 euros le mètre carré pour un appartement ou une villa.
Résidence de luxe
Dernier projet, suscitant la polémique, une résidence de luxe au bord de l'eau. Certains habitants estiment qu'elle va défigurer le paysage du littoral et celui de la commune.
La liste opposante veut proposer une alternative. « Plutôt que de construire des logements neufs sur San-Martino, pourquoi ne pas préempter des biens qui sont en vente, pourquoi ne pas réhabiliter de vieilles maisons, les restaurer et les mettre à disposition de famille de la commune de façon à faire en sorte qu’elle reste habiter dans le village », soutient Olivier Sicurani, candidat pour la liste Un'altra scelta, sans étiquette.
Il sera difficile de faire basculer la mairie, d'autant plus que la majorité sortante bénéficie d'un bon bilan : pas d'endettement, un investissement annuel d'un 1.3 million euros, et des logements sociaux bien intégrés dans les villages.