À la veille des commémorations des 30 ans de la catastrophe de Furiani, un match amical entre l'effectif bastiais de 1992 et A Squadra di u ricordu, composé d’anciens joueurs de l'OM et du SCB, s'est tenu au stade Armand Cesari. Un moment de grande émotions pour les joueurs comme le public.
Un retour sur le terrain, trente ans moins un jour après les faits. Hier, mardi 4 mai, et à la veille des commémorations de la catastrophe de Furiani, un match amical entre l'effectif bastiais de 1992 et A Squadra di u ricordu, composé d’anciens joueurs de l'OM et du SCB, s'est tenu au stade Armand Cesari.
Une rencontre organisée à l'initiative du Collectif5mai92, en hommage aux victimes et familles des victimes.
"On n'a plus les mêmes réflexes, ni la même endurance, admet dans un sourire Ismael Triki, ancien joueur du Sporting. Le 5 mai 1992, il faisait partie des joueurs qui auraient dû disputer la rencontre. "Il y a beaucoup d'émotions sur ce match, et de plaisir en même temps. On parle d'un drame, mais on essayé nous aussi de retrouver du plaisir, parce qu'on a été touchés, nous aussi, par ce drame."
"On a beaucoup de pincements, et des souvenirs, pas des bons, souffle de son côté Antoine Di Fraya. Lui était le capitaine du Sporting en 1992. "L'essentiel aujourd'hui, c'est que tout le monde a répondu présent, dans un esprit de rendre hommage aux familles, aux familles, à ceux qui ont souffert, et ceux qui souffrent encore de ce drame."
Le match s'est terminé sur le score de 1 à 1, avec un but inscrit à la première mi-temps par Djibril Cissé pour A Squadra di u ricordu, et l'égalisation en fin de partie par François Mosali.
Autour de 300 spectateurs se sont déplacés pour y assister. "Ce n'est plus les mêmes passes techniques qu'avant, c'est sûr", glisse l'un d'entre eux, qui se décrit comme un inconditionnel du SCB "depuis toujours". "Mais c'était presque thérapeutique, pour nous comme pour eux, je pense. Le drame de Furiani c'est un traumatisme commun. Tout le monde en Corse connaît quelqu'un qui y était, ou à sa propre histoire à raconter. C'est une revanche sur ce qui s'est passé."