L'endométriose touche 1 femme sur 10 en âge de procréer. Depuis janvier, l'hôpital de Bastia opère des patientes souffrant de cette maladie qui provoque d'importantes douleurs gynécologiques. Dans l'île, une association s'est constituée pour sensibiliser à cette pathologie méconnue.
« Des douleurs très très violentes au moment des règles. On dirait qu’on vous arrache le bas du ventre. Ça vient jusque derrière, dans le dos, c’est atroce », c’est ce qu’a fait subir l’endométriose à Dominique Lahalle.En 2001, elle est infirmière à l’hôpital d’Ajaccio et fait une grave crise pendant ses règles. Le diagnostic tombe : elle est atteinte d’endométriose depuis sa jeunesse.
A la ménopause, les souffrances se sont arrêtées. Mais aujourd'hui, Dominique Lahalle regrette la détection tardive d'une maladie qui lui a tant coûté : « Je n’ai pas eu d’enfants, on n’a pas cherché plus loin », dit-elle avec émotion. Car l'endométriose peut aussi rendre infertile.
Infertile
Trois femmes sur dix âgées de 20 à 40 ans seraient atteintes Pourtant, la pathologie reste peu connue.Une association, Endométriose Corse, s’est donné pour mission d’informer les professionnels et leurs patientes : « Je veux que quand une fille qui entre dans le cabinet d’un gynécologue et souffre de règles douloureuses, on lui dise "c’est pas normal, c’est pas dans votre tête, on va vous aider" », explique Christelle Luciani, présidente de l'association Endométriose Corse
Depuis 6 mois au CHU, les femmes souffrantes d'Endométriose peuvent se rendre dans le seul centre spécialisé de Corse pour s'y faire opérer.
