Face aux dépôts sauvages, la municipalité de Bastia vote en faveur de l'installation de pièges photographiques

Réunie en conseil ce 26 septembre, la municipalité bastiaise a approuvé la mise en place de pièges photograhiques. L'objectif : lutter contre les dépôts sauvages qui fleurissent partout en ville.

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À Bastia comme ailleurs, ils fleurissent au bord des routes : les dépôts sauvages sont devenus un fléau qui pollue l'ensemble de la ville. Un problème dont s'est saisi le conseil municipal bastiais ce jeudi.

La proposition de la majorité pour les stopper : mettre en place des pièges photographiques nomades, qui permettraient d'identifier les responsables. Des dispositifs qui seraient positionnés à côté des sites où sont constatés de manière récurrente des dépôts illégaux, et qui pourraient être déplacés au gré de l'évolution de la situation.

Au total, une trentaine de secteurs sont à ce jour ciblés, d'Erbaghjolu au centre-ville en passant par les points de collecte.

"Ce n'est clairement pas à la hauteur des enjeux"

Pour Julien Morganti, élu d'opposition "Un futur pour Bastia", si l'initiative est bonne, le dispositif n'est pas suffisant. "Il y a une incompréhension, parce qu'au bout de dix ans, on nous propose l'installation de deux pièges photographiques, donc ce n'est clairement pas à la hauteur des enjeux, regrette-t-il. Aujourd'hui, l'ensemble de la ville connaît des dépôts sauvages, il y a un vrai problème de gestion de sécurité publique aussi à travers ces dépôts, et nous, nous sommes pour l'installation de vidéosurveillance, et de sanctions fortes. Il faut une tolérance zéro sur ce sujet."

Jean Zuccarelli, conseiller municipal d'opposition "Unione per Bastia" s'interroge de son côté sur l'utilisation précise qui sera faite de cet outil. Autre critique de l'opposition : le choix de la majorité nationaliste de recourir à un moyen répressif, autrefois rejeté, sans l'assumer politiquement...

"À l’époque de l'opposition, cette majorité s'est toujours positionnée contre le déploiement de système de vidéo protection surveillance, rappelle-t-il. Dès 2013, c'était prévu à la mairie de Bastia. Alors aujourd'hui on dit : par rapport à cette protection de manière générale, parce qu'au-delà des dépôts sauvages, c'est la question de la sécurité des Bastiais qui est posée, est-ce que vous avez changé de position ? Est-ce qu’on peut avoir un débat ?"

Pas de reniement ni de changement de ligne selon le maire

Le maire de Bastia, Pierre Savelli, refuse un quelconque reniement... S'il demeure un fervent défenseur du vivre mieux ensemble, il reconnaît la nécessité d'adopter de nouveaux moyens pour lutter contre ce fléau.

"Il n'y a pas de reniement ni de changement. On sait que le mieux vivre ensemble, on l'a érigé en priorité à notre arrivée aux responsabilités en 2014, et c'est toujours là. On parle d'amélioration du cadre de vie, et au milieu il y a cadre. Et le cadre, c'est les règles, le plus souvent", détaille le maire.

"Aujourd'hui, au bout de plusieurs années de travail sur le respect des règles notamment en terme de collecte aux points de dépôts de déchets dédiés, on se rend compte que la simple pédagogie montre ses limites. Nous avons toujours été contre la vidéo protection surveillance dans les lieux de vie [...], en centre-ville on ne l'a jamais fait, et là on se dit que sur les points de collecte, par exemple, le choix de mettre des pièges photographiques va nous permettre d'avoir des informations et de verbaliser les gens qui se prêtent à des dépôts sauvages."

"On commence par deux pièges photographiques pour que les services puissent se familiariser avec l'objet, continue Pierre Savelli. Ils seront nomades, et donc pas toujours installés au mode endroit. On va commencer par deux, mais on va rapidement arriver à vingt. La liste des lieux a vocation à soit s'enrichir, soit à diminuer, puisque si on constate que si à un certain point il y a moins ou plus du tout de dépôts sauvages, à ce moment-là on n'y mettra plus en place les pièges."

Malgré les débats, le rapport a finalement obtenu l'unanimité des votes en sa faveur. Ce dispositif, d'abord dissuasif, deviendra ensuite répressif, avec des amendes qui pourront aller de 150 à 7.500 euros.

U riportu di Pierrick Nannini, Typhaine Urtizvera, Juliette Vincent-Seignet, è Olivia Felipe :

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Face aux dépôts sauvages, la municipalité bastiaise vote en faveur de l'installation de pièges photographiques ©Pierrick Nannini, Typhaine Urtizverea, Juliette Vincent-Seignet, Ophelia Felipe

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