Livre jeunesse : de jeunes espions à la recherche d'une bombe au brocciu dans les montagnes de Corse

O comme Otage, K comme Corsica est un roman d'espionnage drôle et loufoque, parfait pour les enfants de 7 ou 8 ans qui veulent bronzer intelligent cet été sur les plages de l'île.

De prime abord, Juliette et Ulysse sont deux jeunes adolescents comme les autres. Mais le frère et la sœur sont les héritiers d'une famille qui, elle, ne ressemble à aucune autre.

Leur grand-mère, Lovely, est le grand manitou des services secrets du pays. Et pour ne rien arranger, sous le costume de lin blanc impeccable de leur oncle Kid, se cache, de manière maladroite, un agent secret qui consacre la plus grande partie de son temps à déjouer les manigances de la Firme, une organisation mondiale du crime.

Quoique, déjouer, c'est peut-être un tantinet exagéré...

Oncle Kid n'est pas vraiment James Bond. Étourdi, gaffeur, perpétuellement à côté de la plaque, il n'arriverait à rien sans l'aide discrète de Juliette et Ulysse, qui l'accompagnent dans ses aventures, et le remettent sans cesse sur le droit chemin. 

Trépidant

C'est une nouvelle fois ce qui va se passer dans O Comme Otage, K comme Korsica, le deuxième volume de la série jeunesse publiée par la très prestigieuse maison d'édition l'Ecole des loisirs, et signée Victor Pouchet et Killoffer. 

Z comme Zinieri, Z comme Zrocciu, Z comme Zinzin !

Entre les calanques de Piana et Venaco, dans l'intérieur, notre improbable trio va tenter de mettre la main sur le professeur Zinieri, qui, comme tout supervilain, veut détruire rien moins que l'univers. 

Le moyen qu'il compte employer, lui, est moins banal. Zinieri est le redoutable chimiste de la Firme, et il s'est mis en tête de construire le Zrocciu, un supermissile à base de Brocciu. 

Pour arrêter Zinieri, Juliette et Ulysse bénéficieront de l'aide de Paulo Luciani, un berger adepte de philosophie caprine, et qui guide les deux héros à grands coups de proverbes tels que "una capra chì cerca à capì ùn sà mai nunda"

Drôle, mené à un rythme trépidant, se jouant avec intelligence des clichés, et remarquablement illustré par Killoffer, O comme Otage, K comme Corsica est une belle réussite, qui donne une folle envie de découvrir la suite, dont on connaît déjà le nom, O comme Hollywood, K comme Karnaval !