Après La Femme sans tête et Les Invisibles, deux livres qui s'emparaient de faits divers qui avaient secoué l'actualité insulaire, le journaliste Antoine Albertini signe un premier roman, au nom évocateur: Malamorte. Un polar, bien sûr.
On l'avait laissé dans la plaine orientale il y a un an presque jour pour jour, sur les traces d'El Hassan M’Sarhati, exécuté d'un coup de fusil de chasse dans le dos, en 2009.
Une victime de plus du système d'immigration et de travail clandestins qui irriguent une partie de l'économie insulaire, et qu'Antoine Albertni s'était mis en tête de raconter...Une histoire vraie, une enquête de journaliste, qui avait donné un livre, Les Invisibles.
L'étape suivante, cela ne faisait guère de doute à la lecture de cet ouvrage, c'était la fiction. Mais une fiction toujours ancrée dans la réalité d'une région, d'une époque, d'une culture.
Malamorte est un polar, un vrai, un dur, un tatoué.
Avec son héros désabusé, envapé d'alcools divers, violent et torturé. Un polar où, comme de juste, il pleut tout le temps.
Ce flic, en proie à l'inertie de sa hiérarchie, aux pesanteurs de l'administration, et aux petits arrangements entre amis, va retrouver goût à son métier à la suite du meurtre d'une petite fille de cinq ans, Lia, et de sa mère. Une enquête qu'il va tenter de mener à bien, coûte que coûte.