Pascal Obispo est en concert au festival Les Nuits de la guitare de Patrimonio, ce lundi 22 juillet. Un concert qui entre dans la cadre de sa tournée “30 ans de succès”. Il répond aux questions de France 3 Corse ViaStella.
Une soirée dédiée à ses succès. Ce lundi 22 juillet, Pascal Obispo sera en concert au festival Les Nuits de la guitare à Patrimonio.
Il y proposera une sélection de ses plus grands succès : "Lucie", "Fan", "Tombé pour elle" et de ceux qu’il a écrit pour d’autres comme "Allumer le feu", "Zen", "L’envie d’aimer". Il a accordé un entretien à France 3 Corse ViaStella.
Vous avez joué seulement trois fois en Corse, pourquoi Patrimonio ce lundi soir ?
Cette année, on fait beaucoup de festivals parce que la tournée a plutôt bien marché cet hiver. On a fait une quarantaine de dates et puis comme nous sommes 13 sur scène, avec beaucoup de musiciens, il y a quelque chose d’assez dynamique.
La tournée s’appelle “30 ans de succès” donc on revisite tous les succès que j’ai pu avoir personnellement et ceux que j’ai écrits pour les autres. Donc il y a eu une espèce d’engouement et cet engouement a débouché sur une demande excessive des festivals d’été.
Il se trouve qu’il y a eu Patrimonio et la dernière fois que je suis venu, c’était Porto Latino.
Patrimonio est une petite scène, loin des grandes salles comme à Paris ou les très gros festivals, qu'est-ce que vous aimez quand vous vous retrouvez sur des scènes comme celle-là ?
Je ne fais pas de différence entre les très très grandes affluences et les petites salles. Dans les petites salles ou les petits endroits, on joue de la même manière. On ne fait absolument aucune différence.
Ça ne change pas la dynamique, j’ai une équipe de musiciens qui sont tous des guerriers et qui veulent absolument prouver à chaque concert qu’ils sont les plus forts, dans la bienveillance et la bonne humeur évidemment. Cette équipe, peu importante l’endroit, va donner tout son talent pour que le spectacle soit réussi. Ce serait impossible de partir pour eux avec un public déçu.
C’est donc 30 ans de carrière, comment ça se fête ?
Avec les gens tout simplement, avec cette correspondance qu’on a tissée depuis toutes ces années et qui se traduit sur scène par des chants, de l’engouement, de l’énergie.
Et puis je joue à 98 % uniquement des chansons que les gens ont plébiscitées depuis toutes ces années. Donc le public n’est pas perdu dans des chansons d’album un peu intimistes ou que l’on connaîtrait si on était un ultra fan.
Le grand public peut venir puisque toutes ces chansons sont passées à la radio, donc ça créé une ambiance assez particulière, très festive, et comme si j’avais toujours été là. Ce qui est à peu près le cas.
Vous êtes un artiste complet, chanteur, auteur, compositeur, parolier, même peintre. À l’aube de vos 60 ans de quoi êtes-vous fier, et quels sont vos projets ?
Ce qui est bizarre, c’est de pouvoir penser que l’on n’a pas assez fait. D’être passé à côté de choses que l’on aurait pu faire, par exemple, j’aurais bien fait du cinéma, mais je n’ai pas le temps de tout faire. Ça aurait pu être une expérience amusante.
La peinture m’a pas mal occupé pendant quelques années. Là, j’expose au musée Mer Marine de Bordeaux. C’est assez exceptionnel parce qu’en général, on n’expose pas de son vivant autant de toiles.
Au niveau de la musique, j’étais très heureux de faire tout ce que j’ai fait et puis là avec l’application “Obispo All Access”, les gens peuvent s’abonner à la musique que je produis tous les jours. Ils sont sevrés parce qu’on est déjà à 76 albums, je crois, en tout sur l’application.
J’ai voulu faire ma plateforme parce que j’avais le sentiment que je n’avais pas produit assez de choses, contraint et forcé par les maisons de disques un peu castratrices artistiquement. Parce qu’ils ne veulent que l’on fasse des albums que tous les deux ans. Nous en trois ans, on en a fait 70, on travaille beaucoup et j’adore ça.
Est-ce que vous avez un rêve ?
J’avais un rêve d’avoir un poulailler chez moi, et je l’ai depuis un mois. D’avoir des œufs tous les matins, d’avoir une serre avec des légumes. Ce sont des choses assez simples, moi qui suis petit-fils de paysan basque, ce n’est pas très éloigné de la mentalité corse.
C’est plutôt ce genre de rêves que j’avais. Pouvoir continuer à faire de la musique et puis continuer à peindre et à rechercher un peu plus de tranquillité, de paix. On verra bien ce qu’il va se passer pour ces 60 ans, mais encore beaucoup de musique et encore beaucoup de plaisir, j’espère pour les gens qui vont venir.
Un mot pour votre public ce soir ?
J’espère qu’ils seront aussi dynamiques qu’il y a quatre ans et qu’ils vont apprécier. J’aime quand le public réagit, évidemment, j’aime quand ça bouge. La section de cuivres, avec tous les musiciens, ce soir sont là pour donner de la dynamique et j’espère que le public sera au rendez-vous pour que l’on partage un moment de plaisir.
On a besoin de bonheur, de bienveillance, de joie et c’est le principe de mon métier. Mon métier, c’est d’être là pour partager ce genre de sentiments.