Dans le cadre du projet de loi de soutien à l’emploi et au tourisme en montagne, les députés ont adopté deux amendements reconnaissant la spécificité corse comme île montagne. Cela pourrait ouvrir à des politiques mieux adaptées aux contraintes de villages intérieurs.
"La spécificité" de la Corse, une "île-montagne", a été reconnue par des députés au travers d'un amendement au projet de loi de soutien à l'emploi et au tourisme en montagne, ce qui doit ouvrir la voie à des politiques adaptées.Politiques adaptées
La commission des Affaires économiques a adopté mardi soir un amendement de François Pupponi, député socialiste du Val d'Oise et originaire de Corse,
stipulant que "la spécificité de la Corse, territoire montagneux et insulaire présentant le caractère d''île-montagne', par suite soumise à un cumul de contraintes, est prise en considération".
"L'État et la collectivité territoriale de Corse, en concertation avec les collectivités locales et établissements publics de l'île, veillent à la prise en compte, par les politiques publiques, des objectifs" du projet de loi, "notamment en matière d'urbanisme, de transports, d'éducation et de développement
économique et numérique", ajoute le texte.
Pas encore voté
"La Corse est un territoire à part", comportant "à la fois 800 km de côtes et plus de 120 sommets de plus de 2.000 m, ainsi qu'une faible
densité de population", ce qui fait qu'il "rentre dans le cadre des dispositions relatives à la cohésion économique, sociale et territoriale" de l'Union européenne, souligne l'exposé des motifs de l'amendement.
Le projet de loi, défendu par le ministre de l'Aménagement du territoire Jean-Michel Baylet, sera examiné à partir du 10 octobre dans l'hémicycle de l'Assemblée. La commission a procédé à d'autres ajouts, notamment concernant les écoles en zones de montagne. Les seuils d'ouverture et de fermeture de classe ainsi que l'allocation de moyens pourront être adaptés, en vertu d'amendements portés par des députés de tous bords, adoptés contre l'avis du gouvernement.