Le projet de budget 2020 prévoit l'augmentation de la "taxe Chirac" sur les billets d'avion. Votée jeudi par les députés, cette augmentation ne devrait pas concerner les liaisons entre le continent et la Corse ou les collectivités d'outre-mer.
L'Assemblée nationale a voté ce jeudi 17 octobre une hausse de la "taxe Chirac" appliquée aux billets d'avion.
Objectif annoncé ? Financer des infrastructures de transport. La mesure doit encore être votée par les sénateurs.
Mise en place en 2005, la "taxe Chirac", ou taxe de solidarité sur les billets d'avion (TSBA), représente une somme prélevée sur le prix d'un voyage, et destinée à contribuer au financement des pays en voie de développement.
Imposée à toutes les compagnies aériennes qui embarquent des passagers sur le territoire français, à l'exception de certaines collectivités d'outre-mer, elle vient s'additionner à la taxe de l'aviation civile.
L'article 20 du projet de budget pour 2020 voté par les députés prévoit ainsi son augmentation dans la limite de 230 millions d'euros, au bénéfice de l'agence de l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF).
Augmentation "dans des proportions très raisonnables"
Cette augmentation se traduira donc par une hausse du prix des billets à partir de l'année prochaine : de 1,50 à 3 euros sur les vols en classe économique, et de 9 à 18 euros pour les classes affaires.
Seules exceptions, les liaisons entre le continent et la Corse ou les collectivités d'outre-mer, pour lesquelles la hausse de la taxe ne sera pas appliquée.
"Le gouvernement a fait le choix que le transport aérien participe aux infrastructures favorable à l'Environnement notamment le ferroviaire. On le fait dans des proportions très raisonnables", a plaidé la ministre de la Transition écologique et solidaire
Elisabeth Borne.
"L'ensemble des taxes et des charges est supérieure en Allemagne et au Royaume-Uni, deux pays qui ont pourtant des compagnies puissantes", a-t-elle fait valoir, jugeant normal que "le transport aérien contribue au financement de la mobilité dans tous les territoires".