Faut-il interdire toutes les importations de végétaux pour lutter contre la Xylella Fastidiosa? Les oleiculteurs estiment que les services de l'état minimisent la situation et que d'autres végétaux seraient touchés par la bactérie.
Le syndicat a effectué des prélèvements qui se sont révélés positifs sur des lauriers roses et des chênes verts, deux végétaux pourtant non comptabilisés dans la liste des espèces hôtes de la Xylella Fastidiosa ou susceptibles d’être contaminés.
Au 11 janvier 2017, cette liste dressée par l’Union Européenne comptait 68 espèces (ou sous espèces).
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Fabienne Maestracci, oléicultrice; Marie-Stéphanie Filippini, pépiniériste à Ponte-Leccia
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©France 3 Corse ViaStella
Pour Fabienne Maestracci, vice-présidente du syndicat AOC Oliu di Corsic, "il faut complétement cesser l’importation de végétaux en Corse".
"L’Espagne a lancé une alerte. Ils ont eu le courage de faire cela, en disant que leurs pépinières étaient infestées. On ne nous en a pas parlé ici, c’est quelque chose que l’on a su tout-à-fait par hasard. Il ne faut plus importer de végétaux en Corse, ni d’Italie, ni de France, ni d’Espagne. Il faut produire ici et vivre de ce que l’on a."
La présence de la bactérie a été détectée pour la première fois en France, le 22 juillet 2015, sur des plants de Polygale à feuilles de myrte (Polygala myrtifolia) dans une zone commerciale de la commune de Propriano, en Corse du Sud.
La bactérie, transmise et véhiculée par des insectes vecteurs, s'attaque à un très large spectre de végétaux hôtes: vigne, olivier, prunier, amandier, pêcher, abricotier, caféiers, chêne, luzerne, laurier-rose, etc.
En France, la bactérie a essentiellement été détectée sur des plantes ornementales ou endémiques.