A l'assemblée nationale, le projet de loi sur l'enseignement immersif des langues régionales a été rejeté le jeudi 14 janvier pour une seule voix, 14 votes contre et 13 votes pour. Le scrutin a suscité des réactions et l'incompréhension des députés en faveur du projet de loi.
Au terme de 2 heures 30 de discussion, le scrutin concernant le projet de loi sur l'enseignement immersif des langues régionales s'est joué à un seul vote.
Le rejet de ce projet de loi a entraîné l'incompréhension du vice-président de l'Assemblée Nationale Denis Baupin et de certains politiques, car la majorité des députés présents étaient pourtant favorables à la proposition de loi. "Je suis très surpris des résultats énoncés puisque nos collègues socialistes qui ont voté contre sont au nombre de dix. Donc je conteste très solennellement ce résultat" a indiqué le député de droite Marc Le Fur.
En cause : des procurations de députés socialistes. La manœuvre du PS et du gouvernement provoque la colère des partisans de l'enseignement immersif des langues régionales.
Le document porté par l'écologiste Paul Molac prévoyait la promotion des langues minoritaires dans l'espace public et audiovisuel. Pendant les deux heures de discussion générale des députés de tous bords se sont succédés pour défendre la proposition.
"L’idée que l’enseignement d’une langue serait préjudiciable à l’apprentissage d’une autre est une des sottises les plus remarquables que l’on puisse entendre" a indiqué Paul Giacobbi.
Le député de Haute-Corse vise la ministre de la culture Fleur Pellerin et le gouvernement, défavorable à cette proposition de loi, qu'ils jugent une fois de plus contraire à la constitution.