La réforme du collège ne fait pas l'unanimité dans le corps enseignant

Illustration- Les enseignants sont mitigés quant aux nouveaux programmes et aux matières proposées par la réforme du collège.
Intervenants : Sylvie Burini, professeur de français, Jules d'Ulivo, principal du collège Simon Vinciguerra de Bastia, Charles Casabianca, secrétaire départemental FSU (2B). ©France 3 Corse ViaStella

Le réforme du collège est mise en place dès cette rentrée. Si certains professeurs jugent le changement nécessaire, d'autres estiment que le nouveau projet n'est pas à la hauteur des enjeux.

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Les professeurs de collège ont à peine effectué leur rentrée des classes vendredi 2 septembre qu’ils doivent déjà s’habituer aux nouvelles matières et aux nouveaux programmes induits par la réforme du collège.

Portée par la ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, depuis le printemps 2015, cette réforme entre en vigueur dès cette rentrée.

En Corse, ces changements concernent 31 collèges. Ce sont donc 891 enseignants et 12 810 élèves qui s'apprêtent à inaugurer la nouvelle formule.

La mesure phare de la réforme est l’introduction d'enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI) à partir de la 5e.

Ces modules associent au moins deux matière autour d’un parcours thématique : Culture et création artistiques, Langues et cultures de l’Antiquité, Langue et culture corse, ou encore Sciences, technologie et société.

Autres nouveautés : la suppression des classes européennes et des options latin et grec. Mais aussi l'apprentissage d'une deuxième langue vivante dès la 5e.

Le diplôme du brevet fait lui aussi peau neuve. Désormais, le contrôle continu prendra une part plus importante dans la moyenne globale et les épreuves écrites seront assorties d’une épreuve orale.

"La réforme était nécessaire. Il fallait revoir les modalités d'enseignement et d'évaluation. On n'avait pas eu de réforme de cette ampleur depuis quarante ans", se réjouit Jules d'Ulivo, le principal du collège Simon Vinciguerra, à Bastia.

Ces nombreux changements sont pourtant loin de convaincre la totalité du corps enseignant : "cette réforme est inégalitaire. En fonction de l'établissement où vous êtes, les moyens investis ne seront pas les mêmes", déplore Charles Casabianca, le secrétaire départemental de la FSU.

Une intersyndicale d'enseignants et de parents d'élèves a d'ores et déjà appelé à une journée de grève nationale le 8 septembre pour protester contre cette réforme.

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