Laurent Marcangeli, député de la 1re circonscription de Corse-du-Sud, pourrait entrer dans le futur gouvernement de Michel Barnier. Il ne serait pas le premier Corse à occuper un tel poste sous la Ve République, mais avec quel portefeuille ?
La Ve République comptera-t-elle un nouveau ministre corse ? Michel Barnier a rencontré Laurent Marcangeli à deux reprises ces derniers jours. Le Premier ministre a reçu le président du groupe Horizons à l’Assemblée nationale et son chef de file, Édouard Philippe, Rue de Varennes à Paris, le 8 septembre dernier.
Trois jours plus tard, Michel Barnier s’est rendu aux journées parlementaires du parti Horizons à Reims et les partisans d’Édouard Philippe n'ont pas manqué d’afficher leur soutien à l’ancien commissaire européen, proche de leur ligne politique.
Ainsi, Laurent Marcangeli se trouve être dans une liste de potentiels ministrables. Mais quel portefeuille pourrait être alloué au député ajaccien ? Pour l’heure, c’est l’inconnue.
Un cercle très fermé
Cependant, Michel Barnier aurait pour objectif de scinder le ministère de l’Intérieur en trois grands pôles : immigration, sécurité publique et collectivités et décentralisation. C’est pour ce dernier poste que la personnalité de Laurent Marcangeli intéresserait d’autant plus pour potentiellement gérer le dossier corse.
Contacté ce vendredi matin, le député de Corse-du-Sud se rendait à Tours pour animer une réunion de militants Horizons. Il s’est refusé à faire tout commentaire déclarant qu’il n’était au courant de rien de précis.
L’histoire pourrait, en revanche, prendre forme ce week-end. Michel Barnier devrait rencontrer plusieurs personnes de sa liste de possibles futurs ministres. Laurent Marcangeli y figurera-t-il ? Réponse lors de la nomination du gouvernement la semaine prochaine.
Si le député Horizons y prenait part, il entrerait dans le cercle très fermé des ministres corses sous la Ve République. Les élus engagés dans l’île d’abord, comme José Rossi, Emile Zuccarelli ou encore Pierre Pasquini, mais aussi les personnalités issues de la diaspora comme Charles Pasqua ou plus récemment Marlène Schiappa.
Le reportage de Jean-Philippe Mattei :