Le conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Corse s'est réuni jeudi pour évoquer la fin d'année mouvementée dans le domaine des transports maritimes. La CMN, qui n'avait pas signé son accord avec la SNCM concernant la délégation de service public, a été rappelée à l'ordre.
La nouvelle majorité territoriale veut donner une image de fermeté. Ce jeudi, elle s'est adressée en premier lieu à la CMN. La méridionale s'était engagée à assurer la délégation de service public en partenariat avec l'ex SNCM à compter du 5 janvier.
Un accord avait été passé entre le futur gérant Patrick Rocca et la direction de la CMN. Cette dernière ayant souhaité revenir sur sa décision, l'exécutif lui a enjoint de respecter ses engagements dans un courrier. Une attitude qui se veut symptomatique du changement de méthode.
"A quelques jours du service, il y a eu une tentative de bluff et un coup de force qui n'était pas acceptable du point de vue de l'exécutif. Il faut faire comprendre à certains acteurs que les règles ont changé" indique Jean-Félix Acquaviva, président de l'office des transports de la Corse
Selon nos informations, la CMN a accepté jeudi après-midi même le principe d'un partenariat avec la SNCM pour la desserte de service public.
Autre dossier, l'ouverture d'une ligne de fret le 5 janvier par les associés Daniel Berrebi et Corsica Maritima. Cette nouvelle concurrence inquiète la CGT des marins qui a déposé un préavis de grève. L'office des transports va organiser une table ronde avant la mi-janvier avec tous les partenaires sociaux.
"Le premier objet est de remettre au centre du jeu la définition d'une compagnie corse maîtrisée par les institutions de l'île en regroupant l'ensemble des acteurs du point de vue économique et social de l'île dans cette affaire" explique Jean-Félix Acquaviva.
Ce jeudi, toutes les organisations syndicales de la SNCM ont co-signé une lettre. Elles demandent à rencontrer les présidents de l'office des transports, de l'exécutif et de l'Assemblée.