Deux ans après la mise en place du premier confinement, les professionnels de santé pointent une dégradation de la santé mentale des adolescents. Entretien avec le professeur Philippe Duverger, Chef du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent du CHU d’Angers.
C'était en mars 2020 : face à la montée des cas de Covid-19 en France, le gouvernement décide la mise en place d'un premier confinement. Deux autres suivront. Fermeture des écoles et des commerces "non essentiels", appel au télétravail, restrictions de déplacement, puis obligation de port du masque... La crise sanitaire et les mesures instaurées pour tenter de la contrôler ont impliqué de lourds changements dans le quotidien des Français.
Des changements qui n'ont pas toujours été bien vécus, et qui ont eu des répercussions physiques et psychiques bien visibles et pointées par les professionnels de santé sur une partie de la population. Et notamment les adolescents.
Invité par la maison des adolescents de Haute-Corse pour s'exprimer face à des enseignants et personnels scolaire sur le sujet, Philippe Duverger, pédopsychiatre, chef du service de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent au CHU d'Angers, s'inquiète d'une recrudescence particulièrement alarmante des troubles psychiatriques et mentaux chez les adolescents, notamment les jeunes filles. Angoisse, dépression, tentatives de suicide, envie de quitter son établissement scolaire ou crainte d'y retourner...
Des réalités constatées dans les cabinets psychiatriques comme les urgences et hôpitaux, et qui pourrait ne pas se résorber avec la fin de la crise sanitaire. Retrouvez l'entretien en intégralité réalisé par nos équipes du professeur Philippe Duverger.