Les enfants devraient en principe faire leur rentrée à l'école le 26 avril. En attendant, ils sont confinés en vacances. Certains centre aérés restent ouverts mais ils sont réservés aux enfants de soignants en première ligne de la pandémie. Reportage à Patrimonio.
Dans un centre-aéré de Patrimonio, les enfants sont triés sur le volet : "nous accueillons des enfants d'ambulanciers, d'infirmières, d'aide-soignantes, et de personnels de soins à domicile. Il faut effectivement que ces familles nous prouvent par le biais d'une fiche de salaire ou d'une attestation d'employeur qu'ils sont bien sur la liste des personnels prioritaires", explique Sophie Tomasi, directrice de l'association A Leia.
Ce matin-là, les enfants jouent avec Hector, un épouventail qu'ils ont confectionné pour effrayer les merles, un peu turbulents dans le jardin juste à côté.
Garder du lien social
Vendeuse à Patrimonio, dans une boutique d'ailleurs fermée car non-essentielle, Camille est venue emmener au centre-aéré ses neveux car leurs parents travaillent et sont en première ligne face au Covid. Elle juge que ces activités sont primordiales pour des enfants déboussolés : "les liens soicaux sont ce qu'il y a de plus important aujourd'hui. On se rend compte que quand on ne les a pas, ils nous manque... il faut donc d'autant plus être ensemble, se soutenir, continuer la vie et attendre que ça passe. Mes neveux ont l'habitude de venir, alors là c'est bien de garder le même rythme, de ne pas forcément être touché tout le temps par la crise."
Même son de cloche chez une femme dont le mari est ambulancier : "le centre-aéré apporte énormément à mon fils car il passe du temps avec d'autres enfants. Il a un retard de langage donc ça l'aide. L'an dernier quand il y a eu le confinement ça a été très très dur. Les enfants ont besoin d'être tous ensemble. On a besoin des centre-aérés, des centres de loisirs."