Un penalty de Lacazette et un but contre son camp de Bengtsson ont permis à Lyon de battre une faible équipe de Bastia (2-1), réduite à neuf, samedi dans son Parc OL au terme d'un match de la 12e journée de Ligue 1.
"J'ai presque honte d'avoir gagné le match d'une telle manière", a avoué l'entraîneur de Lyon Bruno Genesio après la courte victoire contre Bastia (2-1), obtenue à onze contre neuf et dans des circonstances très favorables, samedi lors de la 12e journée de L1." J'ai honte de faire une seconde période d'une telle facture onze contre neuf. Nous avons bafoué le football et nous avons failli être puni plus gravement que cela aurait pu l'être ce soir. L'équipe a besoin de grandir. C'est une équipe d'une immaturité incroyable et il va falloir se remettre très vite les têtes à l'endroit", a ajouté Bruno Genesio.
Les Rhodaniens ont ouvert le score sur un penalty de Lacazette (37) avant de bénéficier de l'exclusion du gardien Corse Jean-Louis Leca alors que c'était l'attaquant de l'OL Nabil Fekir qui lui avait marché sur le pied et non l'inverse (47). En seconde période, les Bastiais évoluaient à 9 contre 11 après la 2e exclusion de Yannick Cahuzac (74), logique celle-ci, mais ont trouvé le moyen de réduire la marque par Crivelli qui a profité de la passivité adverse (90+2).
Alexandre Lacazette a donné l'avantage à l'OL en transformant un penalty à la 37e minute, son dixième but de la saison en Ligue 1, accordé pour une faute de Leca sur Rachid Ghezzal. L'OL, en supériorité après l'exclusion du gardien Jean-Louis Leca en début de seconde période pour une faute loin d'être évidente sur Nabil Fekir, a porté le score à 2-0 profitant d'un but inscrit contre son camp par Pierre Bengtsson alors que Jordan Ferri tentait un centre (86).
Lyon a même terminé à onze contre neuf après que Yannick Cahuzac a été exclu pour deux avertissements (74). Si l'animation offensive a été satisfaisante, toujours en 4-4-2, les Lyonnais auraient du gagner plus largement avec plus de réalisme à l'image de Maxwel Cornet, plusieurs fois imprécis (6, 10). Nabil Fekir a poussé Leca à la parade sur un bon coup franc (32). Son compère de l'attaque Lacazette a également échoué face au gardien insulaire (40) avant de manquer le cadre malgré une belle position (41). Le N.10 lyonnais échouait aussi devant Paul Charruau, remplaçant de Leca (76).
Un tir lointain de Maxime Gonalons a aussi heurté la barre (73). L'entraîneur Bruno Genesio avait encore choisi la continuité avec les jeunes Mouctar Diakhaby et Emmanuel Mammana pour former la charnière centrale comme à Toulouse et à Turin. Il n'a pas hésité non plus à confier à Jordy Gaspar (19 ans) le poste d'arrière droit où il a démontré de bonnes choses, afin de remplacer le Brésilien Rafael, suspendu.
De son côté, Bastia, désormais 16e, enchaîne un cinquième match sans victoire en championnat (4 défaites, 1 nul) et une élimination en coupe de la Ligue face à Guingamp (1-1, 4-3 t.a.b.). Les Insulaires auraient pu égaliser sur une reprise de la tête de Florian Marange à la réception d'un corner (65). Ils n'ont pu que réduire le score dans le temps additionnel par Enzo Crivelli (90+2) sur une action confuse mais l'ensemble était trop limité.
"Je retiens les trois points. La victoire aurait dû être facile. Je salue le courage et la solidarité des Bastiais qui ont joué à neuf contre onze et qui nous ont donné une leçon de ce qui est le sport collectif et le football", a-t-il également rendu hommage à ses adversaire.
Avec 19 points, Lyon occupe la 7e place du classement, à dix longueurs du leader niçois qui compte un match en moins. "Nous venons d'en prendre six en championnat avec un résultat nul à la Juve et avant cette série, nous aurions signé tout de suite pour ce bilan. Mais sur le match de ce soir, je suis très déçu du comportement des joueurs en seconde période. A ce point-là, c'est la première fois et ce soir nous avons touché le fond. C'est inacceptable. Ce soir il n'y a aucune excuse de se comporter de la sorte après la mi-temps si ce n'est de voir quelques têtes qui sont un peu trop grosses parfois", a encore tonné Genesio.
"Cela va se régler comme des hommes, comme des Corses", menace Ciccolini
"Quand il faudra venir à Bastia, il ne faudra pas avoir la grippe, ni la gastro. Parce que cela va se régler comme d'habitude, comme des hommes, comme des Corses et voilà", a menacé son entraîneur François Ciccolini après la défaite enrageante à Lyon (2-1), samedi lors de la 12e journée de L1.Le technicien a fait part de sa frustration alors que sa formation a terminé la rencontre à neuf contre onze après les exclusions du gardien Jean-Louis Leca (47) et du milieu et capitaine Yannick Cahuzac (74).
"C'est frustrant, comme d'habitude et comme tous les samedis. Tous les samedis, c'est comme cela en ce moment. Sur la blessure de Mathieu Peybernes (21), il n'y a pas de carton alors que c'est volontaire", a déploré Ciccolini.
"On ne veut s'en prendre à personne. Je constate que Bastia commet quatorze fautes, quatre jaunes et deux rouges. Lyon: huit fautes, un jaune. Après cela n'enlève rien à la supériorité de Lyon et sa qualité. Il y a une faute qui est de la fiction car Jean-Louis Leca ne touche pas le joueur (Fekir)", a-t-il
encore fait remarquer.
"Lyon a des ressources et nous en avons un peu moins et cela nous embête un peu. Maintenant, nous n'avons pas tout bien fait surtout en première période. Nous avons montré autre chose après la mi-temps. Après la sortie de Jean-Louis Leca, le match était plié", a ajouté François Ciccolini.
"Mais après, il va falloir venir chez nous. Il faut pas avoir la grippe. Quand il faudra venir à Bastia, il ne faudra pas avoir la grippe, ni la gastro. Parce que cela va se régler comme d'habitude, comme des hommes, comme des Corses et voilà", a-t-il conclu.