Une délibération du Syvadec datant du 6 novembre entendait attribuer à Patrick Rocca un marché de transports de déchets entre la Corse et le continent. Une délibération depuis retirée car prise sans un nombre suffisant d'élus présents pour l'adopter. L'entrepreneur semble devenir incontournable.
L'affaire met en lumière le poids de plus en plus grand de Patrick Rocca, qui vient tout juste d'être désigné comme le repreneur de la SNCM par le tribunal de Marseille, dans l'économie. Une délibération datant du 6 novembre attribuait à l'entrepreneur corse un marché de transports de déchets entre la Corse et le continent, pour un montant de 9 065 000 d'euros hors taxes.
Mais la délibération n'est plus d'actualité puisqu'elle a été retirée et annulée à la demande du Préfet pour une question de procédure. Elle avait été prise sans un nombre suffisant d'élus présents pour l'adopter.
L'attribution rapide de ce marché de transports de déchets par le Syvadec à Patrick serait dûe au centre d'enfouissement de Viggianello, le seul toujours en fonctionnement en Corse. Il aurait atteint sa capacité maximale selon le Syvadec, d'où une recherche immédiate de solutions.
Dès 2016, la question des centres d'enfouissement sera primordiale car ni Viggianello, ni Vico, ni Prunelli ne suffiront à absorber les 180 000 à 220 000 tonnes de déchets produits en Corse et pour le moment non recyclées.
Mais en attendant, c'est le personnage de Patrick Rocca qui suscite l'intérêt. L'entrepreneur semble devenir incontournable. Plusieurs candidats aux territoriales s'interrogent sur le rôle du conseil exécutif dans le choix de Rocca comme repreneur de la SNCM.
La délibération sur le transport des déchets risquent d'alimenter les rumeurs de favoritisme.