Surnommé "l'immortel" pour sa longévité en politique, le sénateur et homme d'affaires, a profondément marqué le paysage politique de son pays . Il était un habitué de la Sardaigne .
Le 5 avril, le milliardaire avait déjà été hospitalisé pendant six semaines dans ce prestigieux établissement pour traiter un état de faiblesse lié à une infection pulmonaire mais ses médecins avaient révélé qu'il souffrait de leucémie chronique. Il s'était adressé début mai à ses sympathisants pour la première fois, dans un message vidéo, depuis sa chambre d'hôpital, assis derrière un bureau avec la bannière du parti et le drapeau italien derrière lui. Le parcours de cet éternel revenant, dont la mort politique fut maintes fois annoncée à tort, se confond avec l'histoire italienne des trente dernières années.
Premier ministre à trois reprises entre 1994 et 2011, il était sénateur et président de son parti de droite, Forza Italia, un partenaire mineur du gouvernement de coalition de la Première ministre d'extrême droite Giorgia Meloni.Fan de football, Silvio Berlusconi a présidé pendant 31 ans l'AC Milan, qui a remporté cinq fois la Ligue des champions sous son ère, avant de vendre en 2017 à des investisseurs chinois. Il était aussi propriétaire du club de Monza. Sa carrière a également été marquée par des scandales et des problèmes juridiques qui, au cours de la dernière décennie, se sont concentrés sur les procédures liées à ses fameuses soirées sexuelles "Bunga Bunga".
Allié encombrant de la cheffe du gouvernement d'extrême droite Giorgia Meloni, il l'a plusieurs fois mise dans l'embarras avec ses déclarations russophiles après l'invasion de l'Ukraine. Ami personnel de Vladimir Poutine, qu'il a reçu dans sa méga-villa en Sardaigne, il a rejeté plusieurs fois sur Kiev la responsabilité du conflit.
Pour le quotidien Nuova Sardegna :
Silvio Berlusconi a toujours dit qu'il considérait la Sardaigne comme un lieu familier. Il ne l'appelait pas sa deuxième maison car, comme il l'a dit dans une blague célèbre, le décompte exact de ses maisons était difficile à faire. Depuis au moins une décennie, l'île est le carrefour de la politique nationale et internationale, le site de sommets avec certaines des personnes les plus puissantes du monde, le théâtre de plaisanteries, de proclamations et de gaffes.
Porto Rotondo, la Villa Certosa et ses excès volcaniques, les bateaux, les fêtes, les promenades estivales sur les petites places envahies par les touristes. Mais les débuts de Berlusconi dans les affaires et la politique sont inextricablement liés à l'île.
Pour nos confrères de la RAI SARDEGNA :
Créateur d'un empire télévisuel, longtemps l'homme le plus riche d'Italie, président de l'équipe de records de l'A.C. Milan, protagoniste incontesté de la vie politique depuis sa descente sur le terrain en 94, trois fois Premier ministre. Silvio Berlusconi est également lié depuis longtemps à la Sardaigne. Villa Certosa, en Gallura, a été le théâtre d'importantes réunions institutionnelles et politiques.