Après la rixe de Sisco, l'historien Michel Vergé-Franceschi appelle à apaiser les esprits et conseille aux enseignants de rappeler à leurs élèves les liens qu'ont tissés les peuples entre eux au cours de l'Histoire.
Invité du Corsica Sera vendredi 19 août, Michel Vergé-Franceschi, historien et enseignant à l'université de Tours, est revenu sur les événements de Sisco et a lancé un appel à apaiser les esprits.
L'historien se trouvait à Nice le 14 juillet, au moment où a éclaté l'attentat sur le Promenade des Anglais. Il était aussi à Sisco le 14 août, au lendemain des violents affrontements.
Mais, selon lui, "il ne faut pas tout confondre. Il faut penser aux blessés, à leurs familles, et surtout militer, comme la plupart de shommes politiques, comme la plupart des voix qui résonnent dans notre île pour que l'apaisement se généralise".
Pour Michel Vergé-Franceschi, les meilleures armes contre la violence ont pour nom éducation et culture. Rappeler à ses élèves que le monde dans lequel nous vivons est le produit de la rencontre de plusieurs peuples et de nombreux échanges culturels est essentiel aux yeux de l'historien.
C'est aux enseignants qu'il revient d'amener leur classe de 5e ou de 4e, quand ils étudient la Renaissance, devant la statue de Sampiero, qui a eu comme principal allié pour libérer la Corse des Génois en 1553 la flotte de Soliman le Magnifique."
Un message qui peut être reçu, d'après le professeur d'histoire, par tous les jeunes "de la 6e au cours d'agrégation, par les Catholiques, les Protestants, les Musulmans, les Juifs".