Les associations Adecec et Femmes solidaires proposent ce dimanche une journée dédiée à la libération de la parole des victimes de violences sexuelles, sexistes et conjugales. Des débats et un concert visant à réfléchir à la question de la condition féminine, organisés au couvent Saint-François de Cervioni.
No es No : ce slogan, c'est le titre d'une chanson sorti en 2020 de l'artiste basque Anne Etchegoyen, et dédiée à toutes les victimes de violences sexuelles, sexistes et conjugales.
Une chanson qu'elle viendra ce dimanche 28 août interpréter, aux côtés de la bretonne Gwennyn et de la Corse Francine Massiani, au couvent Saint-François de Cervioni.
A l'initiative de cet événement, l'association culturelle de promotion et défense de la langue et culture Corse Adecec, en partenariat avec Femmes Solidaires. Après une après-midi de débats sur des thèmes tels que le consentement et la libération de la parole notamment au travers les réseaux sociaux ; la lutte contre les violences sexuelles, sexistes et conjugales, et les réflexions dans leur ensemble autour de la condition féminine, se poursuivront en musique.
122 féminicides en 2021
Pour rappel, selon un dernier bilan publié ce vendredi 26 août par le ministère de l'Intérieur, 122 femmes ont perdu la vie en 2021 sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint. Un chiffre glaçant, en hausse de 20% par rapport à l'année précédente (102 féminicides en 2020).
Les femmes représentent 85% des victimes de mort violente au sein d'un couple en 2021, avec 143 décès recensés au total, dont 122 femmes et 21 hommes. Parmi les femmes victimes, une sur trois (32%) avait déjà subi des violences par le passé. 64% de ces dernières avaient signalé ces violences auprès des forces de l'ordre, et 84% de celles-ci avaient déposé une plainte.