Justice : Demande de remise en liberté rejetée pour Jacques Santoni, chef présumé du Petit Bar

Mardi 6 juillet, la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence a rejeté la demande de remise en liberté de Jacques Santoni. Incarcéré depuis mi-janvier, le chef présumé de la bande du Petit Bar reste en détention à l'unité médicalisée de la prison de Fresnes.

Ce mardi, la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence examinait la demande de remise en liberté pour raisons médicales de Jacques Santoni. Présenté comme le chef de la bande criminelle dite du "Petit Bar", le quadragénaire, tétraplégique depuis un accident de moto survenu en 2003, restera en prison.

En effet, le parquet d’Aix-en-Provence a rejeté la demande de remise en liberté formulée par ses avocats, Mes Pascal Garbarini et Pauline Baudu-Armand. "Depuis 2005, sept expertises judiciaires ont toutes dit que son état de santé était incompatible avec la détention", a plaidé Me Pascal Garbarini, cité par l'AFP.

L'avocat général, Pierre Arpaïa, avait requis le maintien en détention de Jacques Santoni, le décrivant comme "omniprésent en qualité de donneur d'ordres d'opérations d'extorsion et de blanchiment".

Incarcéré à Fresnes

Interpellé le 14 janvier dernier à Paris, Jacques Santoni avait été mis examen puis placé en détention provisoire pour "blanchiment aggravé", "extorsion en bande organisée" et "association de malfaiteurs" dans le cadre d'une vaste enquête financière instruite par la juridiction interrégionale spécialisée de Marseille (JIRS).

Visé par d'autres procédures, il est également mis en examen dans la tentative d'assassinat contre Guy Orsoni en septembre 2018. Dans le cadre de cette même affaire, André Bacchiolelli, membre présumé du Petit Bar, a été arrêté lundi 5 juillet à Bastelicaccia. Il était en cavale depuis septembre 2020.

Obligé de se déplacer en fauteuil roulant et nécessitant une assistance permanente, Jacques Santoni avait été transféré le 9 février dans une unité médicalisée de la prison de Fresnes, en région parisienne. 

Depuis des années, son état de santé suscite le débat quant à sa compatibilité avec la détention en milieu carcéral. En 2013, il avait notamment bénéficié de la suspension d'une peine de trois ans.

"Une décision grave"

Depuis son incarcération en début d'année, de nouvelles expertises médicales avaient été mandatées par les magistrats.

Le 23 juin, sur la base de ces conclusions, le juge de la liberté et de la détention avait rendu une ordonnance de refus de première demande de remise en liberté. "Il ne ressort pas des constations des experts que l’état de santé de Jacques Santoni serait incompatible avec la détention", indiquait l’expertise, selon des propos rapportés par le journal Le Monde.

Ces mêmes experts avaient également précisé que la structure d’accueil de Fresnes devrait adapter ses installations pour rendre cette détention possible.

Ce mardi, Me Pascal Garbarini a présenté un certificat médical d'un médecin de l'hôpital pénitentiaire de Fresnes signalant "une lente mais certaine dégradation de l'état de santé de Jacques Santoni dont la situation est durablement et définitivement incompatible avec la détention".

Un avis que ne partage pas la cour d'appel. En témoigne la décision qu'elle a rendue. "Ce rejet de mise en liberté est une décision grave car elle est synonyme d'atteinte à la vie de Jacques Santoni", a déclaré à l'AFP Me Pascal Garbarini à l'issue du maintien en détention de son client.

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