La fusion des différentes composantes est évoquée depuis plusieurs mois. Sa création est normalement prévue le 2 décembre à Corte. Mais les divergences persistent entre les différents leaders, en particulier Gilles Simeoni et Jean Christophe Angelini. Éclairage.
Le 15 octobre 2017, ils avaient cru y arriver. Ils pensaient célébrer la naissance de Femu a Corsica. Mais les divergences sur ce que doit être ce nouveau parti, et les querelles éternelles entre les deux chefs charismatiques, Gilles Simeoni et Jean-Christophe Angelini, ont très vite ressurgi.
Et les divergences apparues en 2017 au sein même du PNC se sont aggravées. Dernier épisode en date : l’éditorial au vitriol de François Alfonsi un militant historique du parti. Sur ses anciens amis et leurs réticences par rapport à la fondation de Femu : « Ce nouveau parti peut se faire avec le PNC, sans le PNC ou même contre le PNC. Mais il ne peut pas ne pas se faire. »
« Les conditions politiques ne sont pas remplies »
Joint par téléphone, Jean-Chritophe Angelini indique ne pas vouloir envenimer les choses. Mais il refuse toujours la fusion totale des différentes entités. Une position qu’il défendait déjà cet été lors de l’assemblée générale de son mouvement. « Nous allons continuer. Mais je le répète, en tant que PNC parce que nous considérons que les conditions politiques d’une dissolution brutale et immédiate ne sont pas remplies », indiquait-il alors.
La veille de cette réunion, Gilles Simeoni était allé de sa lettre aux militants. Invité en septembre dernier sur le plateau de Cuntrastu il est resté sur sa position. Il veut un parti à tendances et pas un parti confédéré. « Nous allons enfin, parce que je pense que c’est quelque chose d’indispensable pour le bon fonctionnement de l’ensemble de la majorité, aller vers cette assemblée générale constitutive et la désignation des instances avec une organisation qui permettra l’expression des sensibilités », déclarait-il alors.
Le 2 décembre prochain, à Corte, Femu a Corsica sera entériné, sauf avis contraire des militants. Mais ce sera sans le PNC, sans Jean-Christophe Angelini. Les deux hommes l’affirment pourtant : il n’y aura pas de déchirure au sein de la majorité, mais une première conséquence : la création, sans doute, d’un groupe PNC à l’Assemblée de Corse.