L'athlète porto-vecchiais, détenteur du record de France du marathon, participera aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Nos équipes l'ont rencontré lors de sa préparation.
18 février 2024, Mourad Amdouni boucle le marathon de Séville en 02 heures, 03 minutes et 47 secondes : le deuxième meilleur chrono européen de tous les temps.
Il lui ouvre les portes de Paris 2024. Ses deuxièmes Jeux olympiques après ceux de Tokyo, il les prépare à l'Insep, la fabrique de champions.
Une préparation encadrée, fresque millimétrée. Lui préfère la piste et le bitume. Mais certains jours, il s'astreint à un entraînement sur tapis. “L'objectif général, c'est 5 blocs de 3 fois 1 kilomètre à des allures que nous fixons. On fixe aussi le dénivelé, le pourcentage de pente”, indique Jean-Claude Vollmer, l'entraîneur de Morhad Amdouni.
Et cet entraînement sur tapis a une vertu principale : côte, descente, il permet de simuler par tronçon le tracé exact du marathon des JO de Paris. Un tracé inédit, loin des parcours habituellement roulants pour une telle épreuve.
“Jamais personne n'a couru sur des parcours comme ça, poursuit l'entraîneur. Ce sera un parcours de combat d'homme à homme. Il ne faut pas regarder les autres. Il faut être centré sur soi et savoir qu'à un moment quelqu'un peut avoir 200 mètres d'avance, mais il va les perdre, parce qu'il ne saura pas comment est la côte, comment sont les dénivelés. Donc c'est ça sera vraiment un combat de boxe avec plusieurs adversaires.”
"À moi de jouer ma carte"
“Cela nous permet de voir un peu physiologiquement, intérieurement, au-delà des sensations, comment il va se comporter, explique Nicolas Dupuy, l'entraineur adjoint de Morhad Amdouni. Ça permet d'avoir un regard interne au-delà de ce qu’il va nous dire lui, le retour qu'il va nous faire sur ses sensations. Notamment sur la vitesse et la fréquence cardiaque aussi.”
“ll faut s'habituer sur les variations d'allure et du parcours, explique Mohrad Amdouni. Musculairement, ce n'est pas facile. Il faut être prêt le jour J en sachant que j'ai la quatrième performance mondiale de l'année, donc il y a une possibilité que je puisse faire une médaille, voire mieux, donc à moi de jouer ma carte et d'arriver le jour, le moment, l'heure en pleine forme.”
Mohrad Hamdouni a encore 3 mois pour parfaire sa condition physique, son mental également. 3 mois pendant lesquels il alternera compétition, stages et mise au vert.
Le reportage de Pascal Paumier :