Le 11 novembre est un jour férié en France depuis la loi du 24 octobre 1922. Une date choisie en référence à la signature de l’Armistice, le 11 novembre 1918, qui marque la fin de la Première Guerre mondiale.
- Que s’est-il passé le 11 novembre 1918 ?
Le 11 novembre 1918, à 5 heures 15, l'Armistice est signé par les représentants des Alliés (France, Russie, Royaume-Uni, États-Unis) ainsi que ceux de l'armée allemande, dans le wagon-restaurant du train d'État-Major du Maréchal Foch alors en pleine forêt de Compiègne, dans l'Oise.
Cet accord met fin à la Première Guerre mondiale, qui a fait, en quatre ans, plus de 9 millions de morts et disparus, dont 1,4 million en France, et plus de 21 millions de blessés, dont 4 millions dans l’Hexagone.
Le Traité de Versailles, qui marquera définitivement la fin de la guerre, ne sera signé, lui, que le 28 juin 1919.
- Depuis quand ce jour est-il férié ?
Ce jour férié a été institué par la loi du 24 octobre 1922 consacrée à la commémoration de la victoire et de la Paix.
Mais depuis la loi du 28 février 2012, les cérémonies du 11-Novembre permettent aussi de rendre hommage à l’ensemble de ceux qui sont "morts pour la France", civils ou militaires, qui ont péri dans des conflits actuels ou anciens. Ainsi, ceux qui ont péri au cours d’opérations extérieures (OPEX) sont également concernés par ces commémorations.
Durant cette journée, des cérémonies sont organisées partout en France.
- Quelle est l’histoire de la tombe du soldat inconnu ?
À Paris, le président de la République dépose une gerbe tricolore au pied de la statue de Georges Clemenceau (ministre de la Guerre et président du Conseil en 1918). Le chef de l’État remonte ensuite les Champs-Élysées, escorté de plusieurs cavaliers de la Garde républicaine pour aller se recueillir sur la tombe du soldat inconnu, sous l’Arc de Triomphe.
Le corps de ce soldat non identifié a été choisi parmi ceux retrouvés sur le front pour être placé dans un tombeau, et constituer un lieu de recueillement national en mémoire de l'ensemble des "Poilus" tombés sur les champs de bataille.
- Pourquoi le bleuet est-il le symbole de cette journée ?
Durant les commémorations du 11-Novembre, le président de la République mais également d’autres officiels arborent un bleuet à la boutonnière.
Plusieurs hypothèses existent concernant l'origine de cette tradition. Dans les tranchées, les nouveaux soldats étaient surnommés les "Bleuets", en référence à leur uniforme bleu. Par ailleurs, cette fleur aurait été l'une des seules à avoir continué à pousser sur les champs de bataille.
C'est en 1925 qu'il devient un insigne, à l'initiative de deux infirmières, Charlotte Malleterre et Suzanne Leenhardt, qui créent le "Bleuet de France", afin de recueillir des fonds pour venir en aide aux blessés de la Grande Guerre.
Le bleuet est devenu depuis un symbole de solidarité nationale envers les anciens combattants et victimes de guerre.
- Qui était le dernier "Poilu" ?
Le dernier Poilu encore en vie était Lazare Ponticelli. Il est décédé en mars 2008, au Kremlin-Bicêtre, à l'âge de 110 ans.
Né le 7 décembre 1897 en Italie, en Emilie Romagne, il s'était engagé à 16 ans dans la Légion étrangère et avait combattu pour la France.
Jusqu’à la fin de sa vie, Lazare Ponticelli a tenu à transmettre son témoignage de la Grande Guerre aux jeunes générations et à participer aux cérémonies du 11-Novembre.
À son décès, il a reçu des obsèques nationales aux Invalides.