Le procès du double assassinat de Bastia-Poretta suit péniblement son cours devant les assises d'Aix-en-Provence. Cette sixième semaine d'audience est consacrée à l'audition très attendue des enquêteurs, avec ce jeudi 13 juin un focus sur le déroulé des gardes à vue de tous les accusés, parmi lesquels la matonne, Cathy Chatelain.
Le 4 juin 2018, Cathy Chatelain, la gardienne, est interpellée sur son lieu de travail à la prison de Borgo. La surveillante pénitentiaire est accusée d'assassinat. C'est elle qui aurait donné la date de permission de Jean-Luc Codaccione, alors incarcéré au centre pénitentiaire. Elle aurait également permis de le reconnaître, le jour des faits, à l'aéroport de Bastia-Poretta.
En garde à vue, elle et son mari sont les premiers à parler, mais commencent par mentir, explique à la barre des assises d'Aix-en-Provence la directrice d'enquête, ce jeudi 13 juin. Si Cathy Chatelain se trouvait là, à l'aéroport, c'est suite à une dispute avec son époux, assurent-ils alors tous les deux.
Un mensonge, selon la directrice d'enquête.
Le jour des arrestations, les policiers ont déjà décrypté tous les messages des PGP. Ils sont accablants. Le 2 décembre, trois jours avant l'assassinat, Cathy Chatelain envoie à Christophe Guazzelli le message suivant : "Il arrive le 5 décembre".
Face à ces messages montrés par la police, la surveillante va finalement tout reconnaître. En l'absence des avocats, aucune question n'a été posée aujourd'hui.