Si aucun problème n’est envisagé concernant les carburants automobile, la situation se tend pour les carburants de l’aviation. Mais les solutions alternatives d’approvisionnement sont mises en œuvre assurent les différents opérateurs.
Ce lundi 26 mars, au départ de l’aéroport d’Ajaccio pour Orly, les voyageurs ont appris avec surprise qu’une escale était prévue à Marseille pour compléter le plein de carburant. Retard sur l’arrivée à Paris et, en conséquence, retard sur le vol retour Paris-Ajaccio de la matinée.
Sur le reste de la journée, les vols n’ont pas été impactés rassure Air Corsica qui précise « qu’aucun vol de la compagnie ne devrait être pénalisé dans les jours qui viennent ». N’empêche… Les blocages des raffineries françaises dans le cadre du mouvement social contre la réforme des retraites pèse sur l’aviation civile.
L’approvisionnement des aéroports franciliens, qui dépendent des raffineries de la Normandie, devient critique a indiqué le ministère de Transition énergétique. La Direction générale de l’aviation civile de son côté incite depuis plusieurs jours les compagnies desservant Orly et Charles de Gaulle à « emporter le maximum de carburant depuis leur aéroport d’origine ».
"Des scénarios de secours préparés
S’il devient difficile de se recharger à Paris, localement, que se passe t-il ? Ici, c’est Rubis énergie qui gère les dépôts pétroliers de la corse et l’acheminement maritime des produits depuis Fos-sur-Mer pour l’ensemble des opérateurs. « Le blocage de cette raffinerie a changé ce schéma », explique Rubis Energie.
« La semaine dernière, la livraison pour les carburants terrestres a eu lieu depuis Barcelone. Une nouvelle livraison depuis le même terminal aura lieu ce jeudi qui comprendra carburants terrestres et Jet -carburant avion ».
Aucune inquiétude à l’horizon donc pour les acteurs de cette filière. Air Corsica précise en outre que si des blocages pouvaient intervenir des « des scénarios de secours ont été préparés, y compris pour effectuer des prises de carburant en Sardaigne, en Italie continentale ou en Suisse si la totalité des aéroports français venaient à être en rupture d’approvisionnement, ce que les autorités françaises indiquent à ce jour comme improbable ».
Des scenarios qui ne sont pas spécifiques à la situation conjoncturelle.