Les salariés de la SNCM en grève veulent davantage de garanties sur le non remboursement des amendes réclamées la Commission européenne. Un accord a été finalisé ce mercredi entre Patrick Rocca, les dirigeants de la compagnie maritime, ceux de la Méridionale et l'Office des transports de la Corse.
C'est un appel à l'aide que lancent les salariés grévistes de la SNCM. Leur demande est double : ils veulent des garanties de la part de la commission européenne ainsi qu'un partenariat avec la CMN.
"Depuis le début, le mouvement de grève est fait pour sécuriser l'offre de reprise de Patrick Rocca pour avoir la garantie des 900 emplois. Tout le monde sait que cela dépend de la poursuite de la délégation des services publics entre la Corse et le port de Marseille et d'une garantie d'abandonner les aides d'Etat à rembourser pour Mr Rocca. Cela ne peut être assuré qu'en cas d'accord entre les deux compagnies" déclare Frédéric Alpozzo, représentant CGT des marins de la SNCM.
Justement, ce mercredi d'après-midi, un accord a été finalisé à Ajaccio entre l'Office des transports de la Corse, le repreneur Patrick Rocca et les deux compagnies. Le 5 janvier, la desserte de service publique sera pilotée par la CMN. Elle déléguera une partie du service à la nouvelle SNCM.
"Le principe même de la subdélégation a été approuvé par la Collectivité territoriale de Corse donc tous les ingrédients sont réunis pour que cela fonctionne rapidement" explique Benoit Dehaye, directeur général de la CMN.
Quant aux amendes européennes, le repreneur estime avoir reçu des assurances de Bruxelles.
"Le commissaire européen à la concurrence a fourni une dernière lettre il y a deux jours, donc je pense que c'est suffisant" indique Patrick Rocca, repreneur de la SNCM.
Sur le port de Marseille le blocage continue, il s'est étendu aux navires de la CMN. Le Girolata et le Kaliste sont à quai, seul le Piana effectue des rotations depuis Toulon.
Ce mercredi le STC est sorti du conflit. Les autres syndicats prendront une décision en assemblée générale jeudi.