En exclusivité pour France 3 Corse, une enquête Ipsos Sopra/Steria révèle les intentions de vote des électeurs corses pour le premier tour des élections territoriales. La liste portée par Gilles Simeoni se place en tête avec 25% d'intentions de vote, suivie par celle de Laurent Marcangeli (23%).
En exclusivité pour France 3 Corse Via Stella, un sondage Ipsos Sopra Teria révèle les intentions de vote des électeurs corses au premier tour des élections territoriales, prévu pour le 20 juin prochain.
L'enquête donne également des indications sur les préoccupations des votants ainsi que sur le regard qu'ils portent sur le bilan de la majorité nationaliste à l'Assemblée de Corse.
Elle permet de percevoir quelles sont leurs préoccupations quotidiennes et ce qu'ils attendent des futurs élus de l'Assemblée de Corse.
INTENTIONS DE VOTE AU PREMIER TOUR
La liste "Fà Populu Inseme" soutenue par Femu a Corsica, conduite par Gilles SIMEONI, se classe en tête des intentions de vote au premier tour avec 25%. A deux points du leader nationaliste, on retrouve La liste "Un Soffiu Novu - Un Nouveau Souffle" soutenue par Les Républicains conduite par Laurent MARCANGELI, le maire d'Ajaccio qui totalise 23% des intentions de vote.
En troisième position, on retrouve la liste "Avanzemu" soutenue par le PNC conduite par Jean-Christophe ANGELINI (11%), suivie par la liste "Corse, terre de progrès" soutenue par La République en Marche et conduite par Jean-Charles ORSUCCI (9%).
La liste "Ecologia Sulidaria" soutenue par Europe Ecologie Les Verts et conduite par l'ex présidente de l'Office de l'environnement de la Corse Agnès SIMONPIETRI totalise quant à elle 8% des intentions de vote.
Les deux listes indépendantistes ("Corsica Libera" conduite par Jean-Guy TALAMONI et "Core in Fronte" conduite par Paul-Félix BENEDETTI), passeraient la barre du premier tour avec 7% des suffrages chacune.
La liste "Campà megliu in Corsica - Vivre Mieux en Corse" soutenue par le Parti Communiste Français et conduite par Michel STEFANI est créditée de 5% d'intentions de vote et serait donc en situation de fusionner mais pas de se maintenir au second tour.
Deux listes seulement, classées à l'extrême droite ne passeraient pas la barre des 5%, et ne seraient donc pas en capacité de faire alliance ou de se maintenir : La liste "Les nôtres avant les autres" soutenue par Le Rassemblement National conduite par François FILONI (4% d'intentions de vote) et la liste "Corsica Fiera" soutenue par Forza Nova conduite par Jean-Antoine GIACOMI (1%).
GILLES SIMEONI, CANDIDAT LE PLUS POPULAIRE
Les personnes sondées ont également été interrogées sur leur opinion vis à vis des candidats tête de liste. Cette fois encore, c'est Gilles Simeoni qui se classe en tête des favoris : le président de l'Exécutif capitalise 71% d'opinions favorables.
Laurent Marcangeli se place en seconde position, loin derrière avec 14 points de moins : 57% des personnes interrogées ont une bonne opinion du maire d'Ajaccio. 22% disent cependant ne pas le connaître.
Jean-Guy Talamoni arrive en troisième position avec 49% d'avis favorables. Bémol : 31% des sondés disent avoir une mauvaise opinion du président de l'Assemblée de Corse. Le score le plus haut de tous les candidats.
A noter : 56% des sondés assurent être certains de leur choix et affirment qu'ils ne changeront pas d'avis.
POUVOIR D'ACHAT, TRANSPORTS, SANTE : CE QUI PREOCCUPE LES ELECTEURS
Interrogés sur leurs préoccupations quotidiennes, les électeurs corses mettent en avant trois questions principales : le pouvoir d'achat (37% soit 15 points de plus que la moyenne nationale), les transports (28% soit 17 points de plus que la moyenne nationale) et le système de santé (24% soit 14 points de plus que la moyenne nationale.
Contrairement à ce qui s'observe nationalement, la délinquance (11%) et le terrorisme (5%) ne semblent pas être des questions prépondérantes pour les électeurs insulaires.
DECHETS, AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET FORMATION : LES TROIS ATTENTES PRINCIPALES DES ELECTEURS
Interrogés sur leurs attentes vis à vis des futurs élus de l'Assemblée, les électeurs interrogés désignent une question principale : la gestion des déchets. Ainsi, 57% des sondés estiment qu'il s'agit de la priorité.
31 points derrière, on retrouve le problème de l'aménagement du territoire pour faciliter la vie en zone rurale : 26% des électeurs jugent que la question est prioritaire.
Attirer davantage de touristes représente en revanche peu d'intérêt pour les Corses : seuls 7% des sondés en font une priorité pour les élus de l'assemblée de Corse.
LE BILAN DES NATIONALISTES POSITIF POUR 61% DES SONDES
Interrogés sur le bilan de la majorité nationaliste, les sondés estiment qu'il est positif à 61%. Ainsi, 53% des personnes interrogées jugent que le travail accompli par l'équipe de la majorité conduite par Gilles Simeoni a accompli du bon travail. 8% estiment même qu'il est excellent.
En revanche, 27% des sondés considèrent que le bilan est "médiocre" et 9% le jugent carrément "mauvais".
INCERTITUDES SUR LA PARTICIPATION
Si 56 % des sondés se disent sûrs de leur choix, l’étude ne donne pas de chiffre concernant la participation mesurée.
La situation inédite liée à la crise Covid et à l’incertitude explique notamment ce choix qui a été fait par l’institut pour les 13 régions sondées.
Mais Jean-Francois Doridot , directeur général de Ipsos Public Affairs indique toutefois que "la Corse se situera d’après l’étude, comme toujours, au-delà de la participation nationale".
"On sent un intérêt bien plus marqué, une connaissance des candidats et des missions de l’assemblée bien plus poussée que sur le reste du territoire, insiste-t-il. Malgré ce différentiel le taux ne devrait pas atteindre celui de 2015 (59,66% de votants NDLR) mais il pourrait plutôt être comparable à celui de 2017 (52,55% NDLR)".
* L’enquête a été réalisée par téléphone entre le 2 et le 5 juin auprès d’un échantillon de 800 personnes inscrites sur les listes électorales en Corse. La représentativité de l’échantillon repose sur la méthode des quotas (d’après les données de l’INSEE) sur les critères suivants : sexe, âge, profession de l’interviewé, département et catégorie d’agglomération ( rural, petites agglomérations de moins de 10 000 habitants, agglomérations de Bastia et Ajaccio)