Femu a Corsica s'est indigné ce samedi du contenu d'un mail qui aurait été adressé par le préfet de Corse aux compagnies aériennes et maritimes, qui indiquerait qu'en cas d'infraction d'un usager à l'obligation de recours à un test PCR, la responsabilité des compagnies pourrait être engagée.
Alors que la mesure instituant l'obligation de présenter un test RT-PCR réalisé dans les 72 heures pour se rendre en Corse est entrée en vigueur aujourd'hui, celle-ci a déjà provoqué des remous au sein de la classe politique insulaire : dans un communiqué publié sur Twitter, Femu a Corsica a ainsi dénoncé ce samedi les "pressions inqualifiables" de la préfecture de Corse.
Le parti politique insulaire s'est indigné du contenu d'un mail relatif à la mesure qui aurait été adressé par les services de la préfecture de Corse à l'ensemble des compagnies aériennes et maritimes, y compris celles "assurant le service public", ainsi qu'aux "différents acteurs" .
Selon Femu a Corsica, le message indiquerait qu'en cas d'infraction constatée d'un usager à l'obligation de présentation d'un test PCR pour se rendre dans l'île, en plus de sanctions contre le passager, le chef d'escale serait "convoqué sans délai" par les forces de l'ordre pour une audition.
Un renseignement administratif serait alors transmis au cabinet du Préfet, celui-ci pouvant "servir de base" à des sanctions à l'encontre des compagnies concernées. Ces sanctions pourraient aller jusqu'à l'interdiction d'accès aux ports et aux aéroports.
Une façon de procéder "inacceptable" pour Femu a Corsica, et qui symboliserait la façon qu'auraient l'Etat et ses représentants de "concevoir leurs rapports à la Corse" et ses habitants.
Dans son communiqué, le parti autonomiste exprime également son soutien à l'ensemble des personnels des compagnies maritimes et aériennes, ainsi qu'à leurs dirigeants, et conclut en demandant au préfet de Corse de retirer publiquement ce mail.