Pointé du doigt dans le cadre de la crise des déchets, le Syndicat de valorisation des déchets de la Corse a pour but de "valoriser les flux de déchets triés apportés par les collectivités". Retour sur le fonctionnement du Syvadec.
A sa création en 2007, le Syndicat de valorisation des déchets souhaitait atteindre un taux de valorisation de 50 %. Or, aujourd'hui, il est de seulement 20 % pour 288 communes adhérentes.
L'un des projets phares du syndicat était la mise en conformité des site de stockage d'ordures déjà existant, à commencer par la mise aux normes de Viggianello pour en faire un centre non polluant. Puis, ce fut au tour du pôle environnemental de Vico.
L'an dernier, François Tatti son président s'était félicité du bilan, annonçant des baisses considérables du tonnage traité par le syndicat. Mais avec la crise que traverse la Corse actuellement, les critiques vis-à-vis du mode de gestion des déchets se multiplient.
"Le Syvadec n'a pas de compétence sur la collecte" se défend Catherine Luciani, directrice du Syvadec. "Ce sont les communes et intercommunalités qui ont cette compétence et qui sont responsables des taux de tri des déchets. Notre responsabilité est sur la valorisation des flux triés qui nous sont apportés par les collectivités. Lorsque les ordures ne sont pas triées, nous essayons de les traiter au mieux. Dans le contexte actuel, nous souhaitons obtenir un mode de traitement normal".
Actuellement le syndicat essuie un surcoût de 140 000 euros dû aux dernières perturbations. Selon eux, une augmentation de la taxe sur les ordures ménagères est envisageable.