Après la défaite du SCB au Parc des Princes, 0 à 7 contre le PSG en Coupe de Frabce, certains supporters demandent le départ des dirigeants bastiais. Le transfert de Mathieu Peybernes, défenseur central, a alimenté la polémique.
C’est désormais officiel, Mathieu Peybernes a quitté Bastia pour Lorient. Un transfert qui passe mal auprès de nombreux supporters. Certains remettent en cause la gestion du Sporting Club de Bastia et demandent la démission des dirigeants. Une pétition en ligne circule, des sondages de supporters et des commentaires sont acerbes.
Anthony Luciani, un supporter dont l’avis compte dans les travées de Furiani est, lui, plus mesuré : « Je comprends aussi les supporters, j’en souffre beaucoup aussi. Je ne demande pas la démission des dirigeants mais j’ai l’impression qu’ils sont dans un cocon ou une tour d’ivoire. Si eux même ne sont pas conscients que les gens s’inquiètent de vendre un défenseur central à deux jours d’un match aussi important... », explique-t-il.
A cela, François Ciccolini, l’entraîneur du Sporting répond : « Le public ne comprend peut-être pas. Mais moi je peux vous dire que le Sporting n’a pas poussé Mathieu Peybernes dehors. Mathieu Peybernes a choisi l’option financière, tant mieux pour lui. Je pense que notre public sera toujours là. Après moi je fais pas de politique, je reste toujours sur le terrain et j’ai assez de travail sur le terrain pour ne pas m’occuper de ce qu’il se passe en dehors. Ce qui m’intéresse c’est d’avoir un groupe compétitif pour pouvoir jouer les trois matchs de janvier. »
Sollicités, les dirigeants disent s’en tenir aux déclarations de l’entraîneur. Le climat frileux qui entoure le club pourrait se réchauffer en cas de victoire à Nancy.
Peybernes, Sporting, qui dit quoi ?
Mathiey Peybernes a été transféré de Bastia à Lorient pour 2 millions d’euros. Sur ce transfert, les versions divergent. D’abord, sur Facebook, le défenseur écrivait : «Je ne double pas mon salaire, et ce n'est pas ma volonté au départ. En revanche, une fois que le club a reçu l'offre de 2 millions, je me suis clairement senti lâché. L'argent avait visiblement plus d'intérêt que ma personne».Le SCB, écrivait lui, dans un communiqué avoir repoussé plusieurs offres de Lorient, qui avec cette opération, a « doublé son salaire ».
« Ayant besoin de joueurs se sentant impliqués à 100% avec le Sporting, le club a fait le choix de ne pas entrer dans un bras de fer avec Mathieu, ce qui aurait été préjudiciable pour les deux parties », poursuit le communiqué.
Depuis, Peybernes est revenu sur ses déclarations écrivant, toujours sur Facebook : «Sous le coup de l'émotion, j'ai été maladroit sur les conditions de mon départ à Lorient». «Après avoir été sollicité par Lorient et malgré une proposition de prolongation de contrat du Sporting, j'ai décidé d'accepter l'offre de Lorient». Il conclut : « Je remercie le président (de Bastia) qui a été le seul à croire en moi il y a 2 ans et demi, le coach et mes coéquipiers et le personnel du club ».
Finalement, dans un entretien à Ouest France paru vendredi, Mathieu Peybernes a assume la responsabilité de son départ : "De l'extérieur, ma décision peut paraître bizarre mais pour moi, c'est mûrement réfléchi. J'ai pesé le pour et le contre. Il y avait plus de points positifs à Lorient qu'à Bastia."
Le débat semble clos.