Emmanuelle de Gentili, Jean-Louis Luciani et Jean-Charles Orsucci, ont demandé samedi au gouvernement "un projet de loi spécifique" sur la Collectivité territoriale de Corse (CTC) dans le cadre de la réforme des régions.
L'Assemblée de Corse a adopté le 12 décembre par 42 voix sur 51 un projet de réforme visant à fusionner la CTC et les conseils généraux des deux départements insulaires.
Emmanuelle de Gentili, première adjointe au maire de Bastia et secrétaire nationale adjointe du PS ; Jean-Louis Luciani, président de l'Office du Développement agricole et rural ; et Jean-Charles Orsucci, vice-président de l'Assemblée de Corse et maire de Bonifacio (Corse-du-Sud) ont déclaré qu'ils estimaient nécessaire de "dissocier la Corse de la loi Lebranchu et de demander la mise a l'ordre du jour de l'Assemblée nationale d'un projet de loi spécifique portant sur la Collectivité unique de Corse."
"En adoptant le principe de l'instauration d'une collectivité unique, l'Assemblee de Corse a affirmé sa volonté politique d'aller dans le sens de la modernité institutionnelle, d'une gouvernance lisible et d'une répartition simplifiée et performante des compétences des collectivités locales", ont-ils déclaré.
Plaidant pour "un partenariat étroit entre la CTC et le gouvernement", Mme de Gentili et MM. Luciani et Orsucci ont ajouté que l'Assemblée de Corse veut aller "au-delà de la simple organisation prévue par la loi Lebranchu et que des arbitrages restent a opérer au plus haut niveau de l'Etat."
Ils ont souligné qu'il faut "expliquer le bien-fondé de la reforme tant aux Corses, dont l'adhésion est essentielle, qu'au gouvernement et aux parlementaires."
Dans le cadre d'une "démarche associant la sérénité, le pragmatisme et l'efficacité", ils proposent donc de "saisir immédiatement le gouvernement afin que le principe de la réforme soit rapidement acté" et l'adoption d'un calendrier "dynamique et précis de travail, d'ajustement concerté du projet et de mise en oeuvre."
Ils souhaitent rencontrer les groupes parlementaires de l'Assemblée nationale et du Sénat pour "souligner en quoi sa mise en oeuvre représente un enjeu vital pour le développement" de l'île.