En Polynésie française, la liste indépendantiste menée par l'ancien président Oscar Temaru a remporté le second tour des élections territoriales, avec 44,3% des voix. Une victoire saluée par le président de l'Exécutif de Corse Gilles Simeoni.
Changement de majorité en Polynésie française. La liste indépendantiste dirigée par l’ancien président Oscar Temaru a remporté le second tour des élections territoriales. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin l'a annoncé, ce lundi 1er mai, sur Twitter.
La liste du parti Tavini huiraatira a obtenu 44,3% des voix, selon les résultats provisoires du Haut-commissariat de la République. Ce qui lui confère une majorité absolue de 38 des 57 sièges de l'Assemblée territoriale.
La liste du président sortant, l'autonomiste Edouard Fritch, est quant à elle créditée de 38,5% des suffrages (soit 16 sièges), et celle de l'ancien vice-président Nuihau Laurey, lui aussi autonomiste, de 17,1% des voix (3 sièges).
Réactions politiques
"Les Polynésiens ont voté pour le changement, a réagi le ministre de l'Intérieur. Le Gouvernement prend acte de ce choix démocratique. Nous travaillerons avec la majorité nouvellement élue avec engagement et rigueur, pour continuer d’améliorer le quotidien de nos concitoyens Polynésiens."
En Corse, le président de l'Exécutif Gilles Simeoni a salué le résultat du scrutin. "Félicitations à Oscar Temaru et Moetai Brotherson, que nous avions reçus à Aiacciu, et à l’ensemble de la liste Tavini Huiraatira", a-t-il déclaré sur Twitter.
Et d'ajouter : "Le message des urnes doit, en Polynésie comme en Corse, être respecté par Paris".
De son côté, Core in Fronte a notamment indiqué que "le Gouvernement français doit prendre en compte les aspirations démocratiques des peuples, y compris en Corse où les listes nationalistes ont obtenu 70% des voix aux élections de 2021".
Selon le député Moetai Brotherson, qui devrait être élu président de la Polynésie française à la mi-mai, un référendum d’autodétermination pourrait avoir lieu "dans dix à quinze ans". Jusqu'à présent, la France a toujours refusé l'organisation d'un tel scrutin.