Trente ans de réclusion ont été requis mardi, devant la cour d'assises de Maine-et-Loire, contre Claude Boulé, Landry Frias et Maxime Deschamps, les meurtriers présumés d'Aurélien Pioger, un vendangeur retrouvé pendu au milieu des vignes en octobre
2008 à Saint-Lambert-du-Lattay, au sud d'Angers
L'avocat général, Olivier Tcherkassof, a battu en brèche l'idée d'un suicide qu'ont continué d'évoquer au cours des deux premières semaines d'audience les principaux protagonistes du drame, soutenant un "scénario criminel élaboré" pour faire taire définitivement la victime qui avait été humiliée, battue et séquestrée durant toute une journée.
Il a requis 10 à 15 ans contre la fille du vigneron chez qui les faits se sont déroulés. Poursuivie elle aussi pour meurtre, elle comparaît libre. De 2 à 5 ans de prison ont été demandés contre les trois autres prévenus poursuivis pour non empêchement de crime.
Les faits remontent au week-end des 17, 18 et 19 octobre 2008 et se sont déroulés à proximité d'une exploitation viticole à La Jumellière, au sud d'Angers, où une grande partie des protagonistes achevait une saison de vendanges, vécue en communauté, logeant sur place dans des camions.
Sur fond de rancoeur et d'inimitiés, Aurélien Pioger, 28 ans, y avait été pris à partie par certains membres du groupe au terme d'une soirée sur le campement, dans la nuit de vendredi 17 au samedi 18 octobre, avant d'être retrouvé pendu à une dizaine de kilomètres de là.