"Noël au balcon, Pâques au tison"... oui, mais quand on a l'impression de ne pas avoir quitté les moon boots et la parka depuis 6 mois, on peut le dire : ça fatigue, au propre comme au figuré !
Le froid "tire" sur l'organisme
Pour lutter contre le froid, le corps humain dispose de plusieurs systèmes de défense : la protection active qui consiste à mieux et plus se couvrir et les mécanismes physiologiques endogènes thermorégulateurs (impliquant les systèmes nerveux, endocrinien, cardiaque et respiratoire).Un stress thermique trop important ou une déficience du système ont donc des conséquences néfastes pour la santé.
A plus forte raison, quand le froid persiste, l'organisme finit par fatiguer.
Un froid persistant
Car c'est bien là, le problème : le froid dure, dure, dure...Le mois de mars n'avait pas été aussi froid depuis 1987, avec en moyenne 1,5 °C en dessous des moyennes saisonnières.
Partout, Météo France a relevé des températures inférieures aux normales saisonnières, avec des records de froid sur un grand quart Nord-Ouest du pays, de la Normandie à la Beauce, à la Champagne-Ardennes et au Nord-Pas-de-Calais, avec des minimales localement inférieures à –10 °C le 13 mars. Et des hauteurs de neige exceptionnelles chez nos voisins bas-normands : 20 à 40 cm par endroits.
La lumière manque
En plus de faire froid, il fait gris... pas très motivant pour mettre son nez dehors et aller faire une belle balade hivernale (qui devrait d'ailleurs être printanière vu la saison).En mars, le soleil n'a brillé en moyenne que 118 heures sur l'hexagone au lieu de 156 heures en temps normal, soit un déficit de 24%.
Pourtant, notre organisme a besoin de lumière. La faute à l'hypothalamus, cette petite région située au coeur du cerveau et qui régule nos hormones. Relié à la rétine, il interprète le niveau de la lumière. Quand le soir tombe, l'hypothalamus déclenche la production de mélatonine, l'hormone du sommeil. Quand le jour revient, le cortisol, l'hormone du "stress positif", prend le relais et réveille notre organisme. Et quand le jour ressemble à la nuit, l'hypothalamus perd ses repères en ne captant pas assez de lumière. De quoi stresser négativement l'organisme et provoquer des dépressions saisonnières.
Et en plus ça coûte cher
Les conséquences de ce froid sont également économiques : les ménages ont le moral en berne et leur consommation aussi avec une baisse de 0,2%. Il est fort à parier que cette jolie petite robe légère que vous avez repérée attendra encore quelques semaines avant d'atterrir dans votre garde-robe.
Selon une étude de Climpact, restaurants, parcs de loisirs et jardineries font également les frais de l'arrivée tardive du printemps.
Et puis le froid pèse également sur le secteur de l'énergie avec notamment un fort impact sur la demande, la production, l'environnement et le porte-monnaie du consommateur.
Bref, santé et portefeuille pâtissent des prolongations jouées par l'hiver... Courage, Météo-France prévoit un radoucissement des températures dès le milieu de semaine prochaine, mais la pluie prendra le relais. Allez, Soleil, reviens, fais un effort !