Google lance en Europe son service de réservation d'hôtels en ligne. Un concurrent sérieux pour Expedia ou Booking.com. Hôteliers et clients devraient pouvoir profiter de meilleurs tarifs.
Comment ça marche ?
Une interface facile avec votre destination à choisir, un calendrier avec les dates de votre déplacement et hop "enter" et toutes les offres disponibles arrivent sur une google map avec en pop-up les avis des internautes, les coordonnés et les photos disponibles.
Comment l'offre s'organise ?
Hotel marketing, un site de conseils pour les hôteliers se frotte les mains. "La base d’hôtels est consolidée à partir des hôtels présents sur l’ex Google Adresse + les bases de OTA (online travel agencies, agences de voyage en ligne) + les bases de sites d’avis + les bases des chaînes d’hôtels." Résultat plus de choix et plus de lisibilité pour les clients, et les meilleurs prix. Bref un super comparateur avec la puissance de Google en plus.
Les hôtels payent-ils pour être présents sur Google Hotel Finder ?
C'est une loi du genre. Les algorithmes du géant de la recherche sur le net, évidemment privilégient les noms d'hôtels les mieux indexés sur la toile. "Des sites comme Booking.com ont beaucoup plus de moyens pour acheter des mots-clés et apparaissent donc en haut de page dans les liens sponsorisés. Et arrivent devant les sites web des hôtels". Explique au Parisien/ Aujourd'hui en France Olivier Gayraud, juriste de l'association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV).Paradoxalement la présence de Google sur ce marché va libérer les hôteliers de leur dépendance vis-à-vis des centrales de réservation en ligne. Pourquoi dépendre de leur diktat, alors que vous pouvez vous payer votre propre campagne sur Google et réduire du coup les intermédiaires et augmenter vos marges ? C'est l'argument commercial de Google.
Il facture 0,2% du prix de la chambre, si le client clique sur le prix d'une chambre. Une nuit à 100€, c'est 20 centimes à payer à Google. Comparez aux marges des agences de voyage en ligne, c'est 10 fois moins. Les hôteliers devant leur reverser entre 15 et 25 % du prix de la chambre payé par le client.
Pour le consommateur, les prix colleront logiquement davantage à ceux du marché.